Une machine pour le nettoyage à sec ressemble à une machine à laver, mais elle est plus grande et fonctionne en circuit fermé : le solvant est récupéré, filtré (filtres à charbon actif) et réutilisé pendant le cycle de lavage au lieu d’être rejeté dans les canalisations.
Histoire
Par mégarde, Jean-Baptiste Jolly répand un mélange de térébenthine et d’alcool sur une robe et constate que le mélange nettoie au lieu de tacher. À la suite de cette découverte, en 1855, il ouvre le premier établissement de nettoyage à sec à Paris[2].
Ces produits sont désormais remplacés par des produits un peu moins dangereux comme le perchloroéthylène[2].
Solvants utilisés aujourd'hui
Lorsque le nettoyage à sec quitta le milieu industriel pour pénétrer celui du petit commerce, il fallut mettre au point un solvant ininflammable. Le premier produit adopté fut le trichloréthylène (CCl2=CHCl), solvant puissant assurant un nettoyage efficace.
L'arrivée sur le marché de tissus faits de rayonne en triacétate, susceptibles d'être détériorés par ce solvant, a conduit les teinturiers à utiliser le perchloréthylène (CCl2=CCl2) pour la plupart des vêtements. Ce solvant est toujours le plus employé dans les machines automatiques de nettoyage à sec installées dans les pressings. Les tissus employés par les grands couturiers changent continuellement : certains d'entre eux sont sensibles à la chaleur et même quelquefois au perchloréthylène. On a, dans ce cas, recours à un solvant fluoré, le F-113, utilisé dans d'autres industries comme réfrigérant. Il s'évapore en toute sécurité à basse température et peut être employé sur des tissus délicats. Il existe un autre solvant, à base d'hydrofluorocarbure, connu sous le nom de « solvant 11 » et dont on se sert dans certains pays européens. Il sèche à basse température comme le F-113, mais a un pouvoir solvant supérieur.
En France, l’installation de nouveaux pressings fonctionnant avec du perchloroéthylène est limitée : depuis le , aucune nouvelle machine de nettoyage à sec fonctionnant au perchloroéthylène ne peut être utilisée dans des locaux contigus à des locaux d'habitation. Les machines installées dans ce type de local seront progressivement interdites[réf. nécessaire].
L'utilisation du perchloréthylène est par ailleurs réglementée (arrêté-type 2345) et chaque nettoyeur doit avoir suivi une formation « adéquate »[9]. L'activité professionnelle du nettoyage à sec est représentée par des syndicats professionnels dont : la FNP (Fédération nationale des pressings), la FFPB (Fédération française des pressings et blanchisserie) et la FNET (Fédération nationale de l'entretien des textiles).