Le mouvement d'information et d'expression des lesbiennes (MIEL) est une ancienne association lesbienne féministe française fondée en 1981 et dissoute en 1995[1].
Positionnement et actions
Le MIEL est une association lesbienne féministe, s'inscrivant à la fois dans les mouvements féministes et homosexuels mixtes, comme en témoigne sa double appartenance à la maison des femmes où est domiciliée l'association et au Comité d'urgence anti-répression homosexuelle (CUARH)[2].
Le MIEL participe du renouvellement du lesbianisme féministe français, notamment en revalorisant le mot « lesbienne », le définissant comme
« une affirmation de notre identité, affirmation qui va dans le sens d'une plus grande visibilité. Dans les relations entre femmes, cette visibilité ne doit s'exprimer seulement au travers d'un mode de vie sexuel ou émotionnel mais également par une remise en cause et une lutte contre la société sexiste et patriarcale et contre la contrainte à l'hétérosexualité qu'elle véhicule »[3]
Le MIEL est à la fois centre de réflexion et de production politique, visant notamment à lutter pour la visibilité des lesbiennes, mais aussi lieu de socialité et de soutien. Ainsi, en 1983, ouvre grâce notamment au travail de Catherine Gonnard et Aline Tashjian, l'Hydromel, une cafétéria lesbienne ; une permanence téléphonique d'écoute et de soutien, canal MIEL, est aussi mise en place en 1982[2],[4],[8],[9]. Elle est aussi l'une des premières associations LGBT françaises à mentionner dans ses statuts les actions en justice comme mode d'action de lutte contre les discriminations, et plus particulièrement la lesbophobie[10].
Enfin, l'association s'inscrit dans le champ du lesbianisme culturel en visant le développement de la culture lesbienne : écriture, fanzines et spectables[11].
En 1985, le MIEL publie Être lesbienne aujourd'hui, la première enquête quantitative sur les lesbiennes en France[4].
↑Camille Morin-Delaurière, « Étude comparée de Rennes et de Paris : une autre histoire des relations entre les mouvements féministe et lesbien en France (1970-1980) », Articles, vol. 33, no 2, , p. 89–105 (ISSN1705-9240 et 0838-4479, DOI10.7202/1076616ar, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« 1983 - C.L.F. », sur www.coordinationlesbienne.org (consulté le )
↑« 1985 - C.L.F. », sur www.coordinationlesbienne.org (consulté le )
↑« 1992 - C.L.F. », sur www.coordinationlesbienne.org (consulté le )
↑« 1994 - C.L.F. », sur www.coordinationlesbienne.org (consulté le )