Le mont Étenclin est une colline du Massif armoricain. Elle est située dans le département de la Manche, sur la commune de Varenguebec. Il culmine à 131 m d'altitude. Il fait partie d'un ensemble de collines encerclant la ville de La Haye-du-Puits et surnommé « clos du Cotentin ».
Toponymie
Le nom est attesté sous la forme Mont Estenclif en 1262 (Archives de la Manche H 810)[2],[3].
Il s'agit d'une formation toponymique scandinave ou anglo-scandinave en -clif, appellatif toponymique issu du norroisklif, « rocher, butte, falaise »[4],[5],[3] ; cf. Monte Escaulleclive 1190 / EscalleclifXIIe siècle (Doville) — situé en face du mont Étenclin —[2], Risleclif (Eure, Conteville, XIe siècle)[6], Witeclive (en 1060, Eure, Évreux, aujourd'hui Côte Blanche), Verclives (Eure, Warclive en 1190), Carquelif (Seine-Maritime, Sainte-Marie-des-Champs, Kareclif en 1226)[3], etc. Le premier élément Éten- (Esten-) représente l'ancien scandinave steinn « pierre »[2], assez fréquemment attesté en Normandie ; cf. la roche Gélétan (La Hague) — [rocam] le Jalestain vers 1200, désignant un gros rocher actuel servant d'amer — et Étennevaux — Estennewant en 1207, nom d'un champ vangr > -want[3] où se trouve encore actuellement un menhir —, Esteinvei vers 1320 à Fresville, « le gué de pierre », du normand vei, vey « gué »[2], Étalondes, etc.
Mont- a été ajouté lorsque le mot clif n'était plus compris et a fait par la suite place au mot clin signifiant « incliné ».
↑ abc et dJean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie, Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN978-2-915762-89-1), p. 21, 66, 73.
↑René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN2-86253-247-9), p. 74, 134.
↑Jimmy Mouchard, « Des archives au service des archéologues et d’une archéologie portuaire estuarienne en devenir (Moyen Âge-Époque moderne) » in Le vocabulaire des ports en milieu fluvial et estuarien, p. 27 [lire en ligne]