« Inspecteur de la police parisienne »[1], il est né (comme son auteur) en 1832[1] et fait des études en mathématiques supérieures.
Sous la plume de Gaboriau, il apparaît âgé de vingt-cinq à trente-cinq ans[2]. Il est le policier récurrent des premiers "romans judiciaires" de l'écrivain.
Adepte de la méthode inductive, doué pour le déguisement au point d'en devenir méconnaissable, il a d'abord été discret, attendant de faire évoluer les méthodes désuètes de ses contemporains. Disciple du Père Tabaret dit Tirauclair, l'enquêteur menant les investigations dans L'Affaire Lerouge, son passé est trouble. Présenté dans un premier temps comme un ancien repris de justice, il est ensuite un normand ayant perdu tôt ses parents[2].
Intelligent, tenace, psychologue et féru de police scientifique, il aime travailler seul[2]. D'abord personnage secondaire dans L'Affaire Lerouge, Lecoq devient l'enquêteur principal dans quatre romans : Le Crime d'Orcival, Le Dossier no 113, Les Esclaves de Paris et enfin Monsieur Lecoq.
Après avoir vécu rue Montmartre, il se retire à la campagne, devenant propriétaire[3].
On en apprend plus sur sa vie avec les auteurs ayant repris le personnage après la mort de son créateur[3].
Pour Fortuné du Boisgobey, alors qu'il mène une vie tranquille dans un appartement situé quai Conti, Lecoq reprend son ancien métier pour disculper son fils, Louis, soupçonné de meurtre[3]. Pour Busnach et Chabrillat, il vit ensuite rue Nollet, dans le quartier des Batignolles, sous le nom de M. Muret et meurt, le soir du , dans les bras de sa fille, Jeanne, alors qu'il venait de découvrir la vérité derrière un cambriolage doublé d'un meurtre. Grâce aux cahiers qu'il a laissés, elle reprend son enquête[3]. Un auteur qui signe Monsieur Lecoq, peut-être Adolphe Agrippa, nègre de Louise Michel pour son roman La Fille du peuple[3], imagine Lecoq résolvant une affaire criminelle ayant défrayé la chronique de l'époque, celle du tueur en série Albert Pel dit "L'horloger de Montreuil". C'est ensuite un autre de ses fils, Jacques, qui apprend en même temps la mort de son père et sa réputation, un enquêteur hors pair n'ayant failli qu'en une seule occasion. Et c'est la résolution de ce mystère par Jacques que raconte Émile Blavet [3]. Un journaliste du Figaro, Georges Brison, écrit en 1908 la biographie de Lecoq[3].
Abel Valabrègue et Jean Kéry imaginent ensuite chacun une enquête de l'inspecteur de la Sûreté.
D’abord publié en feuilleton en 1865 dans le journal Le Pays, où il passa inaperçu, il est repris en 1866 par le journal Le Soleil et remporte un immense succès.
publié uniquement en feuilleton dans le journal Le Gaulois du 29 décembre 1907[4] au 12 avril 1908[5]
Abel Valabrègue, « Le Dossier 114 », dans X.Y.Z. Histoires policières à la manière de G. Simenon, M. Leblanc, E. Gaboriau, E. Poe, Marseille, l'Olivier, (BNF31518232)
Monsieur Lecoq apparaît comme membre de la Société internationale des détectives infaillibles dans The Adventure of Mona Lisa, nouvelle de Carolyn Wells publiée en 1912[6].
↑ ab et cNorbert Spehner, Le Détectionnaire. Dictionnaire des personnages principaux de la littérature policière et d'espionnage, Lévis (Canada), Alire, 2016, p. 420
↑ abcdefgh et iThierry Chevrier, « Postérité littéraire de Gaboriau : Résurrections de Monsieur Lecoq », Le Rocambole, Amiens, Association des Amis du Roman Populaire (A.A.R.P.), vol. 64/65 « Enquête sur Gaboriau », automne-hiver 2013, p. 163-191 (ISBN978-2-912349-57-6, ISSN1253-5885)
↑Le Gaulois : littéraire et politique, s.n., (lire en ligne)
↑Le Gaulois : littéraire et politique, s.n., (lire en ligne)