La saison 1993 commence par une quatrième place de Fittipaldi au Grand Prix d'Afrique du Sud alors que Barbazza abandonne au seizième tour à la suite d'un accrochage avec le pilote Footwork RacingAguri Suzuki[1]. Si au Brésil, aucun pilote ne rallie l'arrivée, Barbazza se classe sixième du Grand Prix d'Europe, juste devant son coéquipier, marquant ainsi son premier point dans la discipline[2],[3],[4]. À Saint-Marin, Barbazza récidive, alors qu'il s'est élancé depuis la vingt-cinquième et dernière position sur la ligne de départ. Ce sera néanmoins son dernier point marqué en Formule 1[5],[6].
À Monaco, Fittipaldi marque les points de la cinquième place, à deux tours du vainqueur Ayrton Senna alors qu'il s'est élancé depuis la dix-septième place, tandis que Barbazza, une nouvelle fois parti dernier, termine onzième[7],[8]. La suite de la saison est plus difficile pour l'écurie italienne qui devient incapable de terminer dans les points. À partir du Grand Prix de Grande-Bretagne, Minardi, lassée par les faibles performances en qualifications de Barbazza, le remplace par Pierluigi Martini qui abandonnera au trente-et-unième tour de la course à cause de problèmes physiques[9].
Les performances de la M193 ne s'améliorent pas malgré l'arrivée de Martini qui stagne dans les dernières lignes de la grille de départ. En Hongrie, Martini et Fittipaldi se qualifient en septième et quatorzième positions, réalisant leurs meilleures performances en qualifications de la saison. En course, Fittipaldi abandonne au bout de vingt-deux tours, tout comme son coéquipier, qui abandonne au cinquante-neuvième tour alors qu'il était dans les points tout au long de l'épreuve[10],[11]. En Italie et au Portugal, les deux pilotes terminent dans les dix premiers, sans pour autant marquer de points[12],[13]. La manche transalpine est marquée par l'accrochage entre les deux voitures sur la ligne d'arrivée, qui envoie Fittipaldi en salto arrière.
Pour les deux dernières manches du championnat, Minardi remplace Fittipaldi par le Français Jean-Marc Gounon. Pour sa première course de sa carrière, au Japon Gounon, qualifié en vingt-quatrième position, abandonne volontairement dès le vingt-sixième tour, alors que Martini, élancé depuis la vingt-deuxième place, termine dixième à deux tours de Senna[14],[15]. En Australie, ni Martini, ni Gounon ne terminent la course, l'Italien abandonnant au cinquième tour sur problème de boîte de vitesses alors que le Français part en tête-à-queue au trente-quatrième tour[16].
À la fin de la saison 1993, la Scuderia Minardi termine à la huitième place du championnat des constructeurs avec sept points. Christian Fittipaldi se classe quatorzième du championnat des pilotes avec cinq points tandis que Fabrizio Barbazza prend la dix-neuvième place avec deux points[17].
Engagement au Trofeo Indoor di Formula 1
Les 4 et , la Scuderia Minardi participe au Trofeo Indoor di Formula 1, une épreuve d'exhibition organisée en marge du Motor Show de Bologne, une exposition internationale reconnue par l'Organisation internationale des constructeurs automobiles qui se tient dans les salons de la foire de Bologne[18]. Bien que l'épreuve soit baptisée indoor, la piste, d'une longueur de 1 300 mètres, est située à l'extérieur des locaux de l'exposition[19]. Pour cette sixième édition, l'écurie Jordan Grand Prix, la Scuderia Italia et la Scuderia Minardi sont engagés, ce qui leur permet d'une part de se présenter devant leur public national et d'autre part, permet aux directeurs d'écurie de nouer des contacts avec d'éventuels partenaires financiers pour compléter leur budget pour la saison à venir[19].
Lors du tour préliminaire, Rubens Barrichello se classe premier de l'épreuve, suivi de Pierluigi Martini et de Vittorio Zoboli. Les deux pilotes de la Scuderia Italia, Michele Alboreto et Fabrizio Barbazza prennent respectivement les quatrième et cinquième place. Barbazza est éliminé de la compétition. La phase finale se compose de deux manches à élimination directe, les pilotes devant remporter deux courses pour se qualifier à la manche suivante. Lors de la première manche, Zoboli affronte Barrichello, qui remporte le duel avec un score de deux points alors que l’Italien n’en gagne aucune. Dans l'autre demi-finale, Alboreto est opposé à Martini, qui remporte les deux courses opposant ces pilotes. Alboreto participe alors à la petite finale qui l'oppose à Zoboli. Le pilote de la Scuderia Italia est défait par le pilote Jordan qui en remporte deux. La finale oppose Pierluigi Martini à Rubens Barrichello, ce dernier remportant le trophée en remportant deux courses contre une pour son adversaire[19].
Saison 1994
Le châssis M194 n'étant toujours pas prêt au début de la saison 1994, Minardi met en conformité la M193 et engage une version B de ce châssis pour les premières manches du championnat. Si Martini est reconduit, Gounon est remplacé par le vétéran italien Michele Alboreto.
Lors de la première course, au Brésil, Martini termine huitième à deux tours de Michael Schumacher, alors qu'Alboreto abandonne dès le septième tour sur un problème électrique[21]. Au Grand Prix du Pacifique, Martini abandonne au soixante-troisième tour à la suite d'un problème de freins alors que son coéquipier s'accroche six boucles plus tard avec la Sauber C14 de Karl Wendlinger[22]. À Saint-Marin, les deux pilotes de l'écurie italienne subissent des problèmes de fiabilité[23].
La Scuderia Minardi renoue avec les points dès le Grand Prix suivant, à Monaco : Alboreto, parti douzième, termine sixième à deux tours de Schumacher, alors que Martini, neuvième sur la grille de départ, abandonne dès le premier tour après s'être accroché avec Damon Hill, Mika Häkkinen et Gianni Morbidelli[24],[25]. Enfin, en Espagne, dernière apparition de la M193B en Formule 1, Martini, part dix-huitième, termine cinquième à un tour de Hill alors que son coéquipier, élancé depuis la quatorzième place, abandonne au bout de quatre tours à la suite de l'explosion de son moteur[26],[27].
Résultats en championnat du monde de Formule 1
Résultats détaillés de la Minardi M193 en championnat du monde de Formule 1