En 1838 il fit ses débuts à l'exposition borbonique[2] en exposant deux toiles Alexandre en enfer (récompensée par une médaille d'argent) et La Mort d'Alcibiade (récompensée par une médaille d'or), achetées par le roi de Naples. La Mort d'Alcibiade lui permit d'obtenir une bourse d'études pour Rome. Il peignit des fresques pour l'église de Monteverginella (1843)[3].
Il refusa le poste d'enseignant à l'Académie des beaux-arts de Naples et exerça en tant qu'artiste en peignant à huile, à tempera, à fresque, au pastel et à l'aquarelle. Il peignit aussi les fresques du Martyre de sainte Lucie (1845), pour l'église Santa Lucia de Naples, ou encore La Vision de sainte Marie-Madeleine (1853) pour l'église Santa Maria Maddalena ai Cristallini de Naples[1].
En 1860, il fut nommé avocat de la ville et membre du conseil municipal, ainsi qu'inspecteur du musée national de Naples. Il était membre du parti libéral. En 1863, il épousa Luisa Patella, de vingt-six ans sa cadette; ils n'eurent pas d'enfants. Après la mort de son père en 1863, il s'installa définitivement à Terlizzi sa ville natale, jusqu'à la fin de ses jours. Il se consacra à la vie politique locale pendant une quinzaine d'années (maire de Terlizzi ou conseiller provincial à Bari)[1].
Une de ses toiles les plus connues est Saint François d'Assis montrant ses stigmates (1853) qui se trouve aujourd'hui au musée Capodimonte de Naples. Il est également l'auteur des fresques (1853–1854) du chœur de l'église San Domenico Maggiore de Naples. En 1854, il peignit le rideau du théâtre Piccini de Bari; puis des fresques pour la cathédrale d'Andria (1855) et la cathédrale de Capoue (1856). En 1876, il peignit deux toiles pour la cathédrale d'Altamura (Le Baptême de saint Augustin et La Mort de saint Jérôme). Mis à part quelques portraits et peintures d'histoire au début de sa carrière, il se spécialisa surtout dans la peinture à thème religieux[1].
Il fit don à la ville de Terlizzi de l'hôtel particulier familial (devenu la pinacothèque Michele de Napoli), ainsi qu'une collection de plus d'un millier de toiles. Une grande partie de sa collections se trouve à la pinacothèque métropolitaine de Bari.
(it) Farese Sperken, Per una rivoluzione della pittura dell'Ottocento in Puglia: Michele de Napoli, Francesco Spinelli, Giuseppe De Nittis, in Archivio Storico Pugliese, XXVIII, 1975;
(it) Luigi Dello Russo e Vito Bernardi, Michele de Napoli, Terlizzi 1998.
E. Bénézit, Dictionnaire des Peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, 1976.
(it) Farese Sperken, « Per una rivoluzione della pittura dell'Ottocento in Puglia: Michele de Napoli, Francesco Spinelli, Giuseppe De Nittis », in Archivio Storico Pugliese, XXVIII, 1975
(it) Luigi Dello Russo et Vito Bernardi, Michele de Napoli, Terlizzi, 1998.