À l'instar des membres de sa famille, Maximilien-Emmanuel suit une formation militaire. En 1866, il participe, en qualité de uhlan impérial et royal autrichien, à la guerre austro-prussienne. Quatre ans plus tard, c'est dans les rangs prussiens qu'il combat contre la France lors de la guerre de 1870[1]. Maximilien-Emmanuel est également membre de la première chambre (Reichsrat) du parlement bavarois, un mandat plutôt honorifique, dévolu aux membres masculins de la maison de Wittelsbach, mais qui confère à son détenteur un rang officiel lors de ses déplacements[3].
Amélie, dont la fortune paternelle est considérable, possède de nombreux talents artistiques : musique et peinture[1]. Elle a reçu plusieurs propositions matrimoniales qu'elle a déclinées : le comte de Caserte en 1867, puis successivement deux princes de la maison de Hohenzollern, les princes Carol (futur souverain de Roumanie), et son frère Frédéric. Toutefois, la princesse Clémentine, véritable chef de famille avait refusé ces deux derniers partis, ne souhaitant pas voir régner sa fille en Roumanie orthodoxe, ni s'établir à Berlin, étant antiprussienne[4]. Maximilien très épris d'Amélie, peut donc s'unir avec l'aval de Clémentine, et les jeunes gens se fiancent en [4]. Le couple et ses enfants forment la lignée de Biederstein, en référence au château de Biederstein, dans le quartier de Schwabing, à Munich, où ils résident à partir de la fin de l'année 1876[1].
Postérité : la lignée de Biederstein
De cette union naissent trois fils, dont aucun n'aura d'enfants[5] :
Siegfried August, duc en Bavière (né à Bamberg le et mort à Munich le ), célibataire et sans descendance ;
Christoph, duc en Bavière, (né au château de Biederstein, à Munich, le et mort dans la même ville le ), il épouse Anna Sibig ( - ), sans descendance ;
Maximilien-Emmanuel en Bavière meurt, à l'âge de 43 ans, le dans la station de cure bavaroise de Feldafing, des suites d'hémorragies digestives. Il est inhumé le suivant en l'église Saint-Quirin de Tegernsee[6]. Ce fut une des plus belles histoires d'amour du gotha. Amélie ne lui survit que quelques mois[7].
Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Wittelsbach, t. IV, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 545 p. (ISBN978-2-901138-04-4).
Othmar Hackl(de): Die Bayerische Kriegsakademie (1867–1914). C.H. Beck´sche Verlagsbuchhandlung, München 1989, (ISBN3-406-10490-8), S. 403.
Norbert Nemec(de): Erzherzogin Maria Annunziata (1876–1961). Die unbekannte Nichte Kaiser Franz Josephs I. Böhlau Verlag, Wien 2010, (ISBN3-205-78456-1).
Gundula Gahlen: Das bayerische Offizierskorps 1815–1866. Ferdinand Schöningh, Paderborn 2011, (ISBN978-3-506-77045-5), S. 635.
Bernhard Graf(de): Sisis Geschwister. Allitera Verlag, München 2017.
Damien Bilteryst, Olivier Defrance et Joseph van Loon, « Les Biederstein, cousins oubliés de la reine Élisabeth, années 1875-1906 », Museum Dynasticum, vol. XXXIV, no 1, , p. 2-26 (ISSN0777-0936, lire en ligne, consulté le ).
Damien Bilteryst, Olivier Defrance et Joseph van Loon, « Les Biederstein, cousins oubliés de la reine Élisabeth, années 1907-1973 », Museum Dynasticum, vol. XXXIV, no 2, , p. 20-50 (ISSN0777-0936).