La région de Maulay présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées. Le terroir se compose[1] :
d'argilo pour 16 % sur les Terres de Doucins (c’est une terre argilo-limoneuse propre à la région) et les landes de la bordure Aquitaine ;
d'argilo pour 62 % et de sables verts pour 11 % sur les collines et les dépressions sableuses des bordures du Bassin parisien ;
de champagnes ou aubues (ce sont des sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires) pour 18 % et de tuffeau blanc pour moins de 1 % sur les autres collines ;
de bornais du Loudunais pour 10 % dans les plaines. Les bornais sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 686 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Loudun à 10,67 km à vol d'oiseau[5], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Voies de communication et transports
Les gares ou haltes ferroviaires les plus proches sont Chinon à 20,7 km, Maille (halte) à 29 km, Ingrandes sur Vienne (halte) à 29,2 km, Port-de-Piles à 29,2 km et Saint-Benoit-la-Foret à 29,5 km.
Au , Maulay est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (74,1 %), forêts (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), prairies (2,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[16]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[17]. 67,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 1],[18].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2010 et 2013, par la sécheresse en 1989 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].
Toponymie
Le nom du village a deux origines possibles. Il pourrait provenir du gaulois medio qui signifie milieu et du mot lann qui indique un endroit consacré. Il pourrait, aussi, dériver de "mau" qui est une contraction de "mal" qui signifie mauvais et du mot germanique lari qui indique un terrain inculte[19].
Histoire
Il est fait mention, pour la première fois, de la localité de Maulay, dans une charte de l'an 987 conservée dans le cartulaire de Bourgueil. Elle faisait partie de la viguerie de Barnizec.
Durant le Moyen Âge féodal, le territoire de Maulay fut partagé en deux seigneuries inégales : Le Haut-Maulay, relevant en vassalité de la châtellenie de Loudun, et Le Bas-Maulay, relevant de celle de Mirebeau. Les seigneurs de ces deux fiefs portèrent simultanément le nom de sire de Maulay.
Au recensement de 1901, Maulay comportait 460 habitants.
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2022, la commune comptait 187 habitants[Note 2], en évolution de +1,08 % par rapport à 2016 (Vienne : +0,6 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Les dernières statistiques démographiques pour la commune ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie de Maulay administre une population totale de 198 personnes. À cela il faut soustraire les résidences secondaires, soit une personne, pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est 197 habitants;
En 2008, selon l'Insee, la densité de population de la commune était de 8,3 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
La répartition de la population de Maulay par sexe est la suivante en 2007 (INSEE) :
Le nombre d'hommes habitant en 2007 était de 98.
Le nombre de femmes habitant en 2007 était de 94.
L'évolution des naissances et décès de 1968 à 2007 est la suivante (INSEE) :
Entre 1999 et 2007 : 18 naissances et 28 décès.
Entre 1990 et 1999 : 12 naissances et 29 décès.
Entre 1982 et 1990 : 15 naissances et 28 décès.
Entre 1975 et 1982 : 16 naissances et 34 décès.
Entre 1968 et 1975 : 30 naissances et 21 décès.
Plus précisément, les naissances et décès de 1999 à 2008 ont été de :
en 2008 : 1 naissances et 1 décès.
en 2007 : 5 naissances et 0 décès.
en 2006 : 2 naissances et 2 décès.
en 2005 : 2 naissances et 5 décès.
en 2004 : 4 naissances et 3 décès.
en 2003 : 1 naissances et 2 décès.
en 2002 : 3 naissances et 7 décès.
en 2001 : 3 naissances et 6 décès.
en 2000 : 1 naissances et 2 décès.
en 1999 : 2 naissances et 1 décès.
La répartition de la population par âge en 1999 et en 2007 est la suivante :
de 0 à 14 ans : 40 habitants (37 en 1999)
de 15 à 29 ans : 27 habitants (22 en 1999)
de 30 à 44 ans : 33 habitants (33 en 1999)
de 45 à 59 ans : 32 habitants (34 en 1999)
de 60 à 74 ans : 37 habitants (43 en 1999)
de 75 ans ou plus : 23 habitants (20 en 1999)
La répartition de la population par âge et par sexe, en 2007, selon l'INSEE, est la suivante :
Le melon est produit par 314 exploitations. La zone de culture du melon se situe dans le Nord de la région, principalement sur une trentaine de communes du département de la Vienne et quatre communes du département des Deux-Sèvres. Maulay fait partie de l'une de ces communes et ses melons ont appellation (IPG) "Melon du Haut Poitou"
Un melon français sur quatre provient de Poitou-Charentes.
Selon la direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Foret de Poitou-Charentes[25], il n'y a plus que 17 exploitations agricoles en 2010 contre 25 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 1 179 hectares en 2000 à 938 hectares en 2010. 52 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 25 % pour les oléagineux (colza sur 10 % des surfaces et tournesol sur 90%) et 6 % pour le fourrage. En 2000, 2 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne[25].
L'élevage de volaille a disparu au cours de cette décennie (157 têtes réparties entre douze fermes en 2000)[25].
Commerce
Selon l'INSEE, en 2009, il ne reste plus qu'un seul commerce dans le bourg : droguerie quincaillerie bricolage.
Emploi
Le nombre d'emplois total (salarié et non salarié) était en 2009 selon l'INSEE, de 37 sur la commune.
Les actifs sont au nombre de 66 en 1999 et de 67 en 2007 (INSEE).
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )