Mary Jimenez est Née à Lima (Pérou). Elle est la réalisatrice de plusieurs films de fiction et une dizaine de films documentaires, dont Du verbe aimer et L'Air de rien. Elle est aujourd’hui très investie dans la lutte pour la représentation des femmes dans le milieu du cinéma.
Elle donne des cours de réalisation et de direction d'acteurs à l’École de cinéma de los Baños à Cuba, au Département audiovisuel de l'école d'art de Lausanne, à l’Insas et à l'Institut des arts de diffusion en Belgique[2],[3].
Elle réalise ou coréalise des films de fiction et une dizaine de films documentaires, plusieurs émissions radiophoniques, sélectionnés dans plusieurs festivals et souvent primés[4].
Elle produit elle-même le film documentaire Du verbe aimer à caractère autobiographique qui est présenté au Berlinale Forum en 1985[6],[7].
Elle crée ensuite sa propre maison de production, Les Productions de la Phalène, avec Jacqueline Louis Par la suite elle travaille avec Tarentule et Dérives, l'atelier de production des frères Dardenne[7]
Le film L’Air de Rien, une fiction, se distingue par une plus grande légèreté. Une jeune femme, Jessie, apprend sa mort prochaine. Elle choisit de renouer avec sa propre vie et part en voyage dans sa propre ville, Bruxelles. Le film obtient le prix de la mise en scène au 3e festival de Barcelone dont il ouvre la compétition. Il est présenté à Cannes et au Festival international du nouveau cinéma et de la vidéo de Montréal[8],[9]
Avec Bénédicte Liénard
À partir de 2013, elle travaille à plusieurs reprises avec la réalisatrice Bénédicte Liénard. Ensemble, elles réalisent Sobre las brasas (2013), l'histoire d’une femme en Amazonie péruvienne qui fait le choix de l’indépendance et de la liberté. Le film remporte le prix du Jury au Fidoc, le Grand Prix au Festival Filmer le Travail à Poitiers, le prix Quadrature du cercle au Festival Filmer à tout prix, et le prix du jury au Festival de Taiwan[10],[7],[11]
En 2019, elles créent Sortir du noir au Théâtre de Liège, un travail engagé sur la réalité des flux migratoires qui associe intimement le spectateur. Cette œuvre est basée sur des récits récoltés en Tunisie par les deux réalisatrices et mêle de façon interactive l'image, le son, la performance vivante, le plateau de théâtre devenant le lieu de la parole des oubliés[15].
La même année, elles écrivent et réalisent By the Name of Tania, un film à mi-chemin entre le documentaire et la fiction qui donne une voix aux victimes de la région des mines d’or au Pérou. Il raconte l'histoire de Tania, tombée dans l'enfer de la prostitution au Pérou en se basant sur des témoignages réels. Il est présenté en compétition officielle lors du 34ème Festival international du film francophone (prix spécial du Jury), sélectionné à la Berlinale, nommé pour les Magritte du cinéma en 2020, dans la catégorie Meilleur documentaire et lauréat du prix du meilleur long métrage international au Festival de Raindance[16],[17],[18],[19].
Elle est aujourd’hui très investie dans la lutte pour la représentation des femmes dans le milieu du cinéma[7].
En 2024 elles finissent le long métrage hybride FUGA.
Rétrospectives
Le British Film Institute a présenté une rétrospective de ses films[2] et le festival Dei Popoli lui consacre une rétrospective en 2015[4]. Le Festival de Lima lui consacre une retrospective en 2024.
Christian Blanchet, « Onze cinéastes belges pour les années 80 : Mary Jimenez », Cinéma Quatre-Vingt-Cinq, N°319-320, Fédération Française des Ciné-Clubs (FFCC) Paris, juillet-, p.21, (ISSN0045-6926).