Martine Marignac , née Martine Bougon , le 27 décembre 1946 à Paris et morte le 14 juillet 2022 [ 1] , [ 2] dans la même ville, est une productrice de cinéma française .
Biographie
Adolescente, Martine Marignac découvre le cinéma avec Les 400 Coups de François Truffaut et n'hésite pas à se maquiller pour paraître assez âgée pour aller voir les films de Jean-Luc Godard encore interdits au moins de 16 ans[ 3] .
Après des études de philosophie, un diplôme d'esthétique du cinéma et un début de thèse sur La Grève de Sergueï Eisenstein , elle se destine à l'enseignement et crée sous l'égide de Jean Rouch une section d'enseignement du cinéma à la faculté de Besançon[ 3] , [ 4] . Saisissant une opportunité, elle devient attachée de presse et travaille sept ans avec Simon Mizrahi, cinéphile et découvreur de talents, notamment auprès de réalisateurs de la Nouvelle Vague [ 3] , [ 5] .
Elle fonde « La Cecilia » au tout début des années 1980, sa première société de production . Le nom, suggéré par Bernardo Bertolucci , fait référence à une communauté d'anarchistes italiens partis au Brésil, à la fin du XIXe siècle, en espérant vivre leur utopie[ 3] . La société fonctionne comme une coopérative, avec dix-sept associés, essentiellement des scénaristes ou des metteurs en scène. Elle permet à des réalisateurs comme Jacques Rivette , Jean-Louis Comolli , Jean-Luc Godard ou Chantal Akerman , de réaliser des longs métrages[ 3] .
Martine Marignac fonde seule une nouvelle société de production, « Pierre Grise Productions » en 1987, qu'elle codirige avec Maurice Tinchant [ 6] , [ 7] . Elle produit notamment les films de Jacques Rivette , d'Otar Iosseliani , de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet , de Sophie Fillières et plus récemment de Jeanne Balibar , ainsi que Holy Motors de Leos Carax [ 7] .
En 2009, elle est récompensée par le prix Raimondo Rezzonico du meilleur producteur indépendant au festival du film de Locarno [ 8] , [ 9] et est nommée Chevalière de la Légion d'honneur en 2015[ 10] .
Filmographie
Comme productrice exécutive ou déléguée de La Cecilia[ 11]
Comme productrice exécutive ou déléguée de Pierre Grise
Distinctions
Décoration
Récompense
Nomination
Notes et références
↑ Insee , « Extrait de l'acte de décès de Martine Georgette Bougon », sur MatchID
↑ « Martine Marignac, combattante éternelle d’un cinéma libre » , sur liberation.fr , 17 juillet 2022
↑ a b c d et e Nicole Vulser, « Martine Marignac, l'enfant fidèle de la Nouvelle Vague », sur lemonde.fr , 11 août 2004 (consulté le 16 juillet 2022 ) .
↑ « Martine Marignac, en toute indépendance », sur cnc.fr , 18 juillet 2022 (consulté le 27 juillet 2022 ) .
↑ Elisabeth Bouve, « Jacques Rivette, «Jeu de pistes» », sur rfi.fr , 29 mars 2007 (consulté le 16 juillet 2022 )
↑ « Martine Marignac », sur verif.com (consulté le 16 juillet 2022 )
↑ a et b Jean-Baptiste Morain, « Disparition de Martine Marignac (1946-2022), productrice de Rivette, Carax et Chantal Akerman », sur lesinrocks.com , 15 juillet 2022 (consulté le 16 juillet 2022 ) .
↑ Carole Wälti, « Il faut inventer la nouvelle Nouvelle Vague » , sur swissinfo.ch , 14 août 2009 (consulté le 16 juillet 2022 )
↑ a et b (en) « Premio Raimondo Rezzonico » , sur locarnofestival.ch (version du 28 juillet 2018 sur Internet Archive ) .
↑ a et b « Ordre national de la Légion d'honneur : Décret du 31 décembre 2014 portant promotion » [PDF] , sur legiondhonneur.fr , 1er janvier 2015 (consulté le 16 juillet 2022 ) .
↑ « 3 - Les producteurs du cinéma d'auteur, Martine Marignac, l'enfant fidèle de la Nouvelle Vague - Éléments de filmographie », sur lemonde.fr , 12 août 2004 (consulté le 16 juillet 2022 )
↑ « Martine Marignac », sur academie-cinema.org (consulté le 16 juillet 2022 ) .
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
Ressources relatives à l'audiovisuel :
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :