Il rejoint le groupe pétrolier Mobil à Kinshasa en et termine sa carrière dans le groupe en 2003 au poste de directeur général d'ExxonMobilÉthiopie, après avoir assumé diverses responsabilités au siège de Mobil à Fairfax (États-Unis), au siège de Mobil Africa à Paris et dans d'autres affiliés ExxonMobil en Afrique (Côte d'Ivoire, Kenya, Nigeria et Mali).
Débuts en politique
Martin Fayulu décide de s'engager en politique au début des années 1990. En 1990, il est président du Forum pour la démocratie et le développement (FDD) qui est alors membre de l'Union sacrée de l'opposition[4]. En 1991, il participe à la Conférence nationale souveraine (CNS) au sein de laquelle il est vice-président de la Commission Économie, Industrie et PME[5].
En 1993, il est élu par ses pairs de la CNS comme membre du Haut Conseil de la république Parlement de Transition (HCR-PT). Élu en 2006, à la fois député provincial de la ville de Kinshasa et député national, il opte de siéger à l'Assemblée provinciale de Kinshasa, laissant ainsi son mandat de député national à son suppléant[6],[7].
En , il participe à la création du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), parti duquel il est président[8]. À l'élection législative de 2011, il est élu député national avec deux autres collègues du parti[9]. Il démissionne en janvier 2017 pour protester contre le report des élections[10].
Martin Fayulu est également coordonnateur de la Coalition Lamuka, plate-forme politique qui regroupe une vingtaine de partis politiques. Ainsi que Sauvons la RDC[11], un regroupement socio-politique créé le .
Élection présidentielle de 2018
Le , Martin Fayulu est désigné comme candidat à l'élection présidentielle du 23 décembre 2018 par ses partenaires membres de la coalition « Lamuka » (Réveille-toi, en lingala) après trois jours de concertation à Genève. Il s'engage alors, si élu, à effectuer un mandat de transition de deux ans. L'accord est cependant mort-né, deux des sept signataires, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe s'en retirant quelques jours plus tard sous la pression de leurs bases respectives[8].
Le , la CENI proclame les résultats provisoires des élections du . 18 329 318 votants se sont exprimés lors de ce suffrage, soit 47 % des 40 millions d'électeurs congolais susceptibles de voter. Avec 7 051 013 voix, soit 38,57 % de votes valablement exprimés en sa faveur, Félix Tshisekedi devance Martin Fayulu et ses 6 366 732 voix. Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du parti du président sortant, termine sur la troisième marche du podium avec 4 357 359 voix[12]. Néanmoins, Fayulu conteste les résultats et revendique 61 % des voix[13] et les résultats sont mis en doute par la Conférence épiscopale nationale du Congo et par le gouvernement français[14].
Le , des fuites de résultats obtenues par RFI, le Financial Times, TV5 Monde, issues de résultats compilés par la Céni et par la Cenco, montreraient une victoire de Fayulu[16]. Fayulu obtiendrait entre 62,8 et 73,61 %, Shadary entre 7,90 et 17,99 % et Tshisekedi entre 15 et 17 %[17],[18],[19],[20].
Dans la nuit du au , Félix Tshisekedi est proclamé président élu de la République par la Cour constitutionnelle[21]. Fayulu s'autoproclame président élu et appelle la communauté internationale à ne pas reconnaître cette décision[22], en vain.
Élu député DO (Dynamique de l'Opposition) de Kinshasa I Lukunga fin 2018, il renonce à son mandat le [23].
Élection présidentielle de 2023
En , lors du congrès qui s'est tenu à Kisangani, Fayulu est investi candidat de l'ECiDé pour l'élection présidentielle de [24]. Dans un premier temps, la coalition Lamuka refuse de participer aux différentes élections, dont l'élection présidentielle, dénonçant le manque de transparence dans le processus électoral et un nombre élevé d'électeurs fictifs dans le fichier électoral. Toutefois, en , Martin Fayulu annonce sa candidature à l'élection présidentielle (qu'il dépose officiellement le )[25],[26],[27]. Sa candidature est acceptée par la Commission électorale nationale indépendante[28].
Martin Fayulu se classe troisième à l'élection présidentielle de 2023 avec 875 336 voix obtenues soit 4,92 %[29]. Toutefois, le , Lamuka et Fayulu rejettent ces résultats, comme tous ceux annoncés par la CENI. Fayulu, tout comme Floribert Anzuluni et Moïse Katumbi, d'autres candidats à l'élection présidentielle, critiquent l'absence de toute compilation des votes par bureau de vote[30],[31].
Vie privée
Martin Fayulu est chef d'entreprise dans divers secteurs, notamment l'hôtellerie, l'immobilier et l'agriculture. Il est marié à Esther Ndengue Fayulu et père de trois enfants. Il est évangélique[32].
↑Célestin Kabuya Lumuna Sando, La République Démocratique du Congo en transition, in Séminaire international sur la gestion de la transition en République démocratique du Congo, Kinshasa, 26-28 avril 2004 (lire en ligne).