Martha Mödl (née à Nuremberg le et morte à Stuttgart le ) est une soprano, plus tard mezzo-soprano allemande, spécialiste des grands rôles dramatiques, notamment wagnériens (Isolde, Kundry, Brünnhilde).
Biographie et carrière
Née en 1912, Martha Mödl commence ses études de chant sur le tard, à 28 ans, au conservatoire de sa ville natale, après avoir été comptable[1],[2].
Elle y chante ensuite Isolde, Brünnhilde et même Sieglinde en 1954. Applaudie à Londres (Carmen mémorable de 1950), comme à Vienne (elle inaugure l'Opéra reconstruit, en 1955, dans un remarquable Fidelio), Paris ou New York, elle reste fidèle à l'Opéra de Stuttgart, dont elle fait officiellement partie depuis 1953. Ses enregistrements, pour la plupart pris sur le vif, font entendre son tempérament de feu et de sang, particulièrement sa Kundry de 1951, son Isolde de 1952 ou sa Léonore dans Fidelio de 1953. Elle marque les spectateurs par sa voix de soprano au registre étendu, ses talents d'actrice, l'intensité de sa présence sur scène et sa longévité[4].
À partir des années 1960 et de la dégradation progressive de sa voix, qui perd en aigus, elle passe au répertoire de mezzo (Clytemnestre dans Elektra). Elle se produit sur scène jusque peu avant sa mort, dans des rôles de plus en plus parlés, mais avec une intensité dramatique intacte. Elle meurt en décembre 2001 dans une clinique de Stuttgart, âgée de 89 ans[1],[2].
Guide des opéras de Wagner. Livrets — Analyses — Discographies, sous la direction de Michel Pazdro, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », 1998.
L’Univers de l’opéra. Œuvres, scènes, compositeurs, interprètes, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2012.
Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, sous la direction de Alain Pâris, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2015.