1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 22 octobre 2022
Elle détenait avec ses 81 réalisations en Bleues le record de buts en équipe de France jusqu'en 2020. Depuis sa retraite en tant que joueuse en 2007, elle est devenue consultante à la télévision et entraîneuse au Québec.
Biographie
Jeunesse
Marinette Pichon connait une enfance difficile à cause d'un père violent et alcoolique[a]. Elle est aidée par le football et par l'attitude de sa mère.
Elle prend sa première licence de football à l'A.S. Brienne à l'âge de cinq ans. Elle doit partir jouer avec des filles à quinze ans mais veut rester jouer dans le club de son enfance qui demande une dérogation et l'obtient. Ce n'est qu'à 16 ans qu'elle rejoint Saint-Memmie Olympique.
Carrière en club
Repérée durant l'été 2001 lors du championnat d'Europe par l'entraîneur du Charge de PhiladelphieMark Krikorian(en), Marinette Pichon signe l'année suivante dans son équipe, intégrant la première ligue professionnelle féminine, la Women's United Soccer Association (WUSA) aux États-Unis[3]. Elle est élue révélation de l'année[4]. Elle joue ainsi à Philadelphie durant deux saisons, devenant notamment la révélation de la saison 2002, jusqu'à ce que la WUSA cesse ses activités à l'automne 2003 ; elle revient alors jouer en France.
Avec Juvisy, elle remporte le titre (2006) et le Challenge de France (2005). Elle termine meilleure buteuse de D1 en 2005 en inscrivant un record de 38 buts[4].
Elle compte 112 sélections pour 81 buts en équipe de France[4] qui font d'elle la meilleure buteuse de l'histoire des Bleues, avant d'être détrônée par Eugénie Le Sommer, en septembre 2020.
En 2013, elle occupe le poste de directrice générale du club de Juvisy. Elle est également salariée du conseil général de l'Essonne.
En 2018, elle reçoit le « Out d’or de la personnalité sportive », décerné par l'AJL, pour avoir été l'une des premières sportives françaises de haut niveau à avoir fait son coming out, qu'elle évoque dans Ne jamais rien lâcher, son autobiographie publiée la même année[10].
En , Marinette Pichon devient la deuxième femme homosexuelle en France à obtenir un congé de paternité pour la naissance de son fils que sa compagne (Ingrid Moatti, championne de basket-fauteuil) met au monde le [14]. Elle se marie avec sa compagne le [4] et peut alors adopter son fils, Gaël[4], né dix mois plus tôt[15]. La famille émigre ensuite au Québec, où, selon Marinette Pichon, « il y a une ouverture d'esprit, un respect des institutions, qui frappent par rapport à la France »[4].
Le , Marinette Pichon est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « membre de l'équipe de France d'un club sportif féminin ; 13 ans de services civils et d'activités sportives »[20].
Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « ancienne footballeuse internationale, entraîneuse et consultante pour la télévision ; 31 ans de services »[21].
Autobiographie et film
En 2008, Marinette Pichon publie son autobiographie sous le titre Ne jamais rien lâcher, coécrit avec Fabien Lévêque, publié aux éditions First.