Il avait commencé ses études au collège militaire de Tournon, et il les terminait au collège Mazarin, lorsque la Révolution éclata.
Le général marquis Marie Pierre Hippolyte de Monyer de Prilly, son père, fut jeté dans les prisons d'Avignon, où il mourut bientôt, et le jeune de Prilly fut incorporé dans un régiment de dragons.
Nommé capitaine après la bataille de Zurich, il fut remarqué par l'empereur Napoléon, qui confia plusieurs fois des opérations hardies.
Il venait d'être nommé aide de camp du général Jean Laurent Juslin de Lacoste-Duvivier, lorsqu'il résolut de se consacrer à la prêtrise ; il expliquait sa vocation par le vœu fait alors qu'il tentait de rejoindre son frère malade et que s'étant jeté à cheval dans le Rhône en crue il crut sa dernière heure venue et promettait de se consacrer à la prêtrise si Dieu le secourait[2]. Sa mère lutta vainement contre ce projet : il entra bientôt au séminaire d’Aix; 1807 devenait le tournant de sa vie.
Lorsqu'il eut reçu les ordres le [1], il revint à Avignon, où il fonda, dans la maison paternelle, un petit séminaire pour les diocèses d'Avignon et de Nîmes.
Monsieur l'abbé Monyer de Prilly est nommé évêque de Châlons en . Confirmé à cette charge en novembre suivant, il est ordonné évêque le par Denis Frayssinous[1]. Premier à occuper ce poste après la Révolution française, il œuvre avec l'aide de l'abbé Becquey à l'ouverture d'un grand séminaire. Il leur fut difficile de trouver un bâtiment adéquat, en premier lieu dans le couvent des Cordeliers en puis dans le couvent Sainte-Marie deux années plus tard avant de lui trouver une place à Saint-Memmie[Note 1] en , l'institution est confiée aux Lazaristes. Impliqué politiquement et lié aux monarchistes ultra-mondains, l'évêché est pillé lors des troubles de 1830. Il est ensuite en retrait avant de se rallier à la République en 1848.
Chronique religieuse du mois, dans L'Observateur du dimanche: bulletin de l'Œuvre du repos du dimanche et fêtes, , p. 47-48[1]
Anonyme (Signé : J.-L. B.), Notice biographique sur Monseigneur Monyer de Prilly, Châlons : Impr. de T. Martin, 1860, 38 p., in-8° [2]
Jules Garinet, Notice biographique sur Mgr Monyer de Prilly, évêque de Châlons-sur-Marne in Étude de M. Jules Garinet, lue à la Société académique de Châlons, le ; Variantes et corrections du Dr Prin, de Chalons, Circa 1861.
[PDF] René Dormoy, Mgr de PRILLY, évêque de Châlons(1775-1860), Les Contemporains, IIe série, Paris : Maison de la Bonne Presse [3]
Annie Moraine, Un pasteur à la recherche d'une chrétienté (1824-1860), chap. 6 de Le Diocèse de Châlons, (sous la direction de Georges Clause), Éditions Beauchesne, 1989, p. 156-179