Elle étudie à l'école élémentaire de son village, de 1867 à 1875 environ[1]. Elle continue ensuite sa scolarité dans un établissement pour jeunes filles, où on leur apprend le travail domestique, la couture, la broderie[1],[3],[4].
À 21 ans, Józefina Dudzik émigre aux États-Unis en 1881, avec ses parents, son frère et sa plus jeune sœur[1],[3]. Ils rejoignent sa sœur aînée, qui avait déjà émigré et s'est installée à Chicago depuis 1873. Jósefina gagne sa vie en dirigeant un atelier de couture[4],[6].
Elle rejoint la vie religieuse et la charité de sa nouvelle paroisse à Chicago, paroisse dédiée à saint Stanislas Kostka[1]. Elle s'occupe des sans-abri comme des malades, et incite à s'occuper d'eux[7].
Fondation de la congrégation
En 1886, elle est la supérieure d'un foyer pour les pauvres femmes âgées. L'année suivante, sept autres filles de l'enseignement supérieur la rejoignent[1].
Elle est aidée dans cette fondation par Maria Anna (Róży) Wysińskiej (1850-1917). Les religieuses sont appelées couramment « les Franciscaines de Chicago »[8],[9].
Mère Maria Teresa Dudzik est à deux reprises la responsable de la nouvelle communauté. Elle exerce cette fonction de supérieure une première fois de 1894 à 1898, puis de nouveau de 1909 à 1910[10].
Atteinte d'un cancer[3], Mère Maria Teresa Dudzik meurt le [1],[2].
Écrits
Sur la consigne formelle de son directeur spirituel, le P. Andrzej Spetz, Maria Teresa Dudzik écrit a posteriori de 1910 à 1918 la chronique de son œuvre, couvrant la période de 1893 à 1910. Elle l'intitule Chronique des Sœurs Franciscaines, aux soins de sainte Cunégonde, à Chicago, Illinois. Elle y raconte les événements liés à la création et au développement de sa congrégation, et y note aussi ses réflexions personnelles. L'édition du manuscrit est établie et publiée par le p. Henryk Malak[11].
Procès en béatification
La cause en béatification de Maria Teresa Dudzik est ouverte et la procédure informative commence le , en vue de son éventuelle béatification[7],[12].
Son corps est exhumé le du cimetière de Saint Wojciech à Niles, et transféré à la Maison générale des Sœurs franciscaines de Lemont. Il y est placé dans un cercueil spécial, dans la chapelle du Sacré-Cœur de Jésus[5],[7].
Le Saint-Siège émet le Nihil obstat (« rien ne s'y oppose ») le , autorisant le procès en béatification. La procédure pour la béatification est alors ouverte le suivant. Le postulateur de la cause est d'abord Henryk Malak, puis Andea Ambrosi[7],[13]. À partir de la date d'ouverture du procès à Rome, elle peut être appelée « servante de Dieu »[12].
Le pape Jean-Paul II publie au Vatican le le décret reconnaissant l'héroïcité des vertus de Mère Maria Teresa Dudzik. Elle est de ce fait reconnue « vénérable »[14],[15].
Autres hommages
La section de North Karlov Street à Chicago porte son nom. Elle s'appelle l'avenue Mère Marie-Thérèse Dudzik[16].
↑ abcdefgh et i(pl) « Teresa z Chicago (1860-1918) », dans Jerzyl Mrówczyński, Polscy kandydaci do chwały ołtarzy, Wrocław, Wydawnictwo Wrocławskiej Księgarni Arcydiecezjalnej, , 52, 279.
↑ a et b(pl) Stefan Kośnik, « Święci, błogosławieni i słudzy Boży w Kościele katolickim w Polsce », dans Lucjan Adamczuk, Witold Zdaniewicz, Kościół katolicki w Polsce 1918-1990. Rocznik statystyczny, Warszawa, Główny Urząd Statystyczny, Zakład Socjologii Religii SAC, , p. 320.
↑ abc et d(en) Henry Malak, Theresa of Chicago, Lemont, League of the Servant of God Mother Mary Theresa, , p. 136, 374, 424.
↑ a et b(en) Anne Marie Knawa, Jane Addams and Josephine Dudzik. Social Service Pioneers, vol. XXXV, 14, Polish American Studies, .
↑ ab et c(pl) s. Karolina Maria Kasperkiewicz Sł. NSJ, « Służebnica Boża Teresa Dudzik », dans o. Joachim Roman Bar, Polscy święci, t. 7, Varsovie, Akademia Teologii Katolickiej, , p. 259, 260, 261, 270, 280.
↑(en) Anne Marie Knawa, As God Shall Ordain. A History of the Franciscan Sisters of Chicago, 1894-1987, Lemont, Franciscan Sisters of Chicago, , p. VII, 71.
↑ a et b(pl) Józef Kozak, Duchowość zakonna. Zakony w Polsce. Katalog, Cracovie, Znak, (ISBN83-7006-183-4), p. 266.
↑ a et b(pl) Wacław Kolak et Józef Marecki, Leksykon godeł zakonnych, Cracovie, ADI, (ISBN83-85815-01-5), p. 22.
↑(en) « Religious Orders of Women. Franciscan Sisters of Chicago », dans Harry Corcoran Koenig, Caritas Christi Urget Nos. A History of the Offices, Agencies, and Institutions of the Archdiocese of Chicago, t. 2, Chicago, Archdiocese of Chicago, , p. 1101
↑(en) « January 1990 – December 1994 », sur newsaints.faithweb.com, The Hagiography Circle. An Online Recource on Contemporary Hagiography, (consulté le ).