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Écartelé tiercé: en I et VI, d'or à une fleur de trèfle de gueules (Cleen); en II et V, un casque d'argent timbré d'un cygne aux ailes de gueules, ornées d'une bande componée d'argent (Sachsenhausen); en III et IV d'or à la fasce de gueules accompagnée en chef de trois roses de gueules (Praunheim); sur-le-tout, en or une francisque (arme) rouge (Franckenstein)
Frankenstein (ou aussi Franckenstein) est le nom d'une famille de la noblesse immémoriale, d'extraction chevaleresque, féodale franconienne, qui descend de la dynastie des seigneurs et baillis impériaux de Breuberg dans l'Odenwald, respectivement seigneurs de Lützelbach.
Légende
En 948, il est rapporté qu'un nommé Arbogast de Franckenstein confirme, dans deux contrats à l'abbé de Lorsch, protéger les convois sur la Bergstraße qui passent à travers le territoire des Frankenstein jusqu'à la frontière, où les comtes de Breuberg reprennent ce service... Dans la même année, ledit Arbogast aurait gagné un tournoi auquel il avait été invité par l'archevêque Bruno Ier de Cologne qui avait été évêque de Lorsch auparavant.
Arbogast de Franckenstein, cité dans le livre de tournoi de Georg Rüxner, est probablement légendaire, car les informations de Rüxner ne sont pas toujours fiables. Les contrats mentionnés ne sont pas dans les archives du monastère de Lorch, mais apparaissent seulement dans la littérature secondaire.
Comme il est sûr que les seigneurs de Frankenstein descendent de Conrad II Reiz de Breuberg, la famille des Frankenstein n'a pu naître qu'au XIIIe siècle.
Histoire
Ludovic de Luetzelbach était le premier ancêtre de la maison de Breuberg. Il est documenté en 1115[1], son descendant Winknand en 1160[2] suivi par son petit-fils Conradus, Reis de Lucelenbach, le père du premier Breuberg, Conrad Ier, mentionné en 1189[3].
Conrad Ier de Breuberg et ses descendants construisirent vers 1200 le château fort de Breuberg et se nommèrent ensuite Breuberg. Grâce au mariage de son fils Eberhard Ier avec Mechtilde (Elisabeth?), l'une des cinq filles héritières du bailli impérial Gerlach II de Büdingen, le pouvoir, les possessions et les intérêts de la famille se transféraient depuis 1239 en Vettéravie, où les Breubergeois Arrois, Gerlach et Eberhard III devinrent successivement baillis impériaux de la Vettéravie.
Le château Frankenstein est mentionné pour la première fois dans un contrat officiel en 1252, dans lequel Conrad II Reiz de Breuberg et son épouse Élisabeth de Weiterstadt témoignent d'un don „super castro in frangenstein“ („au château sur Frankenstein“). On en déduit aussi que le fort existait déjà à cette époque et qu'il servait à la défense des environs. C'est probablement aux alentours de 1240 que Conrad II de Breuberg bâtit son château fort sur les hauteurs du mont Frankenstein et qu'il se nomma Frankenstein ensuite.
C'est vers 1292, que Frédéric Ier, seigneur de Frankenstein, ouvrit les portes de la forteresse aux comtes Guillaume Ier et Didier VI de Katzenelnbogen et leur donna libre accès en cas de guerre. La forteresse ne fut néanmoins jamais assiégée.
Le mariage de Jean Ier avec Irmela de Cleen, fille unique du dernier seigneur de Cleen apporta non seulement plus de terres, mais aussi la charge de prévôt de Francfort aux Frankenstein. Grâce à l’influence croissante de la famille, la baronnie fut élevée en fief impérial du Saint-Empire romain germanique en 1402, ce qui allait conjointement avec un agrandissement significatif du château.
Possessions
Forteresse de Breuberg
Forteresse de Frankenstein
Chateau d'Ullstadt
Chateau de Traunegg
Villa Franckenstein à Windischgarsten
Chateau Franckenstein à Ockstadt
Église d'Eberstadt, 1260
Residence de la famille Frankenstein à Dieburg
Comme les seigneurs avaient le pouvoir de haute juridiction ainsi que du patronariat ecclésiastique, beaucoup de conflits émergeaient surtout avec la famille régnante de Hesse qui ne tolérait pas ce rival si proche d'elle. Du fait de longues disputes territoriales et religieuses entre les Frankenstein catholiques et les Hesse-Darmstadt luthériens, la famille vendit ses domaines autour du château fort aux landgraves de Hesse en 1662 pour une somme de 109 000 florins et se retira sur ses possessions en Vetteravie et Franconie.
Après la Réforme, beaucoup de postes et prévôtés vacants furent repris par les membres de la famille en tant que chanoines, abbés et princes-évêques.
Après la vente de leur seigneurie, la famille se retira sur ses terres à Ockstadt en Vettéravie et acheta la seigneurie de Ullstadt en Franconie où elle fit construire un palais baroque. Au XIXe siècle elle acquit aussi la seigneurie de Thalheim en Haute-Autriche. La famille consiste aujourd'hui encore de deux branches, vivant en Allemagne, Autriche, Angleterre et aux États-Unis.
Blasons
Blason des seigneurs de Breuberg
Blason de la seigneurie de Breuberg vers 1330–1350
Blason des seigneurs Franckenstein
Armoiries des Franckenstein, château d'Ullstadt
Blason Franckenstein provenant du Scheiblerschen Wappenbuch
Blason des seigneurs de Frankenstein (selon Gelre)
Armoiries des Franckenstein, château de Seehof
Franckenstein-Armorial à la mairie de Darmstadt-Eberstadt
Blason de la commune de Mühltal en Odenwald
Armoiries princières du Prince-évêque Philipp Anton de Bamberg
Franckenstein vitrail héraldique dans l'église Sainte-Catherine à Oppenheim, vers 1450
Jean-Philippe-Louis-Ignace de Franckenstein, Grand-Chanoine de la principauté de Wurtzbourg (1700–1780),
Jean-Charles-Frédéric-Francois-Xavier de Frankenstein, seigneur d'Ockstatt, d'Holstatt et d'Erpen, ambassadeur du Grand-duché de Francfort auprès du royaume de Bavière, qui fut immatriculé en tant que vicomte et pair de Bavière en 1813.
Sir George Albert von und zu Franckenstein, ambassadeur extraordinaire de l'empire austro-hongrois auprès de la Sublime Porte, et ambassadeur à Londres de 1920 à 1938
Clemens von und zu Franckenstein, compositeur allemand et dernier intendant en chef du royaume de Bavière (1875–1942),
George Arbogast von und zu Franckenstein, politicien bavarois anti-prussien, député allemand, vice-président de la Deutsche Zentrumspartei, président de la chambre des pairs bavarois (1825–1890)
Joseph Maria Freiherr von und zu Franckenstein, philologue austro-allemand, dissident puis lieutenant de l'armée américaine, attaché à l'OSS et au mouvement de résistance autrichien "O5" contre le régime nazi.
Galerie de photos
Seigneur Philippe Louis Franckenstein
Philippe Antoine Franckenstein, Prince-Évêque de Bamberg
Jean Charles Franckenstein, Prince-Évêque de Worms
Georges Arbogast Franckenstein, Membre du Parlement Allemand, Président de la Chambre des pairs bavarois
Jean Philippe Franckenstein, Chanoine du chapitre de la cathédrale de Bamberg et Würzburg, Ambassadeur à la Cour impériale de Vienne
Notes et références
↑Neues allgemeines Deutsches Adels - Lexicon im Vereine mit mehreren Historikern herausgegeben VOD Prof. Dr. Ernst Heinrich Kpeschke. Dritter Band, Seite 321. Leipzig , Verlag von Friedrich Voigt. 1861 ..
↑M. Stimmlng, Mainzer Urk.- Buch I 1932 Nr. 586 und 6(5).
↑Valentin Ferdinand Gudenus: Codex Diplomaticvs: Exhibens Anecdota Ab Anno DCCCLXXXI, Ad MCCC. Mogvntiaca, Ivs Germanicvm, Et S.R.I. Historiam Illvstrantia. Göttingen 1743, S. 293f. Nr. 106.
Voir aussi
Bibliographie
Karl O. von Aretin: Franckenstein Eine politische Karriere zwischen Bismarck und Ludwig II., Klett-Cotta, Stuttgart 2003, (ISBN3-608-94286-6).
J. Friedrich Battenberg: Roßdorf in vormoderner Zeit. Alltag und Konfliktkultur einer hessischen Landgemeinde im 17. und 18. Jahrhundert. In: Archiv für hessische Geschichte und Altertumskunde, Bd. N.F. 60 (2002), (ISSN0066-636X), S. 29–60
Roman Fischer: Findbuch zum Bestand Frankensteinische Lehenurkunden 1251–1812. Kramer, Francfort-sur-le-Main 1992, (ISBN3-7829-0433-8)
Georg von Franckenstein: Zwischen Wien und London, Erinnerungen eines österreichischen Diplomaten., Leopold Stocker Verlag, Graz 2005, (ISBN3-7020-1092-0).
Genealogisches Handbuch des Adels Band 27; Freiherrliche Häuser A IV, CA Starke Verlag.
Genealogisches Handbuch des Adels, Band 61, 1975, Adelslexikon. Starke, Limburg/Lahn
Otto von Waldenfels (Hrsg.): Genealogisches Handbuch des in Bayern immatrikulierten Adels. Verlag Degener, Neustadt an der Aisch.
Hellmuth Gensicke: Untersuchungen zur Genealogie und Besitzgeschichte der Herren von Eschollbrücken, Weiterstadt, Lützelbach, Breuberg und Frankenstein., in Hessische historische Forschungen (1963), S.99–115
Walter Scheele: Burg Franckenstein, Societäts-Verlag, Francfort-sur-le-Main 2001, (ISBN3-7973-0786-1)
Otto Hupp: Münchener Kalender 1912, Verlagsanstalt München / Regensburg 1912.
Rudolf Kunz: Dorfordnungen der Herrschaft Franckenstein aus der 2. Hälfte des 16. Jahrhunderts, Sonderdruck aus: Archiv für hessische Geschichte und Altertumskunde. Band 26, Heft 1, 1958
Wolfgang Weißgerber: Die Herren von Frankenstein und ihre Frauen: Landschaften, Personen, Geschichten, Schlapp, Darmstadt-Eberstadt 2002, (ISBN3-87704-050-0).
Karl Ottmar Freiherr von Aretin: Franckenstein, Freiherren von und zu., in Neue Deutsche Biographie (NDB). Band 5, Duncker & Humblot, Berlin 1961, S. 329.
Norbert Hierl-Deronco: Es ist eine Lust zu Bauen, in Von Bauherren, Bauleuten und vom Bauen im Barock in Kurbayern, Franken, Rheinland, Krailling 2001, (ISBN3-929884-08-9), S. 133–142