La famille de Breuberg est une famille féodale et seigneuriale franconienne issue du Odenwald, descendante des seigneurs de Lützelbach, éteinte en 1323.
Histoire
C'est autour de 1050 que le domaine de Höchst im Odenwald, qui avait été fondé en 755 par l'abbaye de Fulda, se sépare de celle-ci et que les abbés commendataires y installent les seigneurs de Lützelbach, qui possedaient déjà des alleux dans la région, en tant que baillis.
Ludovic de Luetzelbach était le premier ancêtre de la maison de Breuberg. Il est documenté en 1115[1], son descendant Winknand en 1160[2] suivi par son petit-fils Conradus, Reis de Lucelenbach, le père du premier Breuberg, Conrad Ier, mentionné en 1189[3]. Aux alentours de 1200, Conrad Ier et ses descendants construisirent le château fort de Breuberg et désormais en prirent la possession et le nom. Grâce au mariage de son fils Eberhard Ier avec Mechtilde (Elisabeth?), une des cinq héritières du gouverneur Gerlach II de Büdingen en 1239, les biens et intérêts de la famille s'accroissent aussi en Vettéravie, où les Breuberg Arrois, Gerlach, Eberhard III et Conrad II (édificateur du Château Frankenstein) de Breuberg furent successivement gouverneurs de la Vettéravie. Tous trouvèrent leur dernier repos dans le monastèred'Ortenberg, auquel ils étaient très attachés et avaient fait plusieurs donations.
C'est sous Gerlach (1245-1306) et son fils Eberhard III que la seigneurie atteint sa plus grande extension territoriale, sa plus grande puissance et richesse. Sous le roi Rodolphe Ier de Habsbourg, les possessions des Breuberg s'agrandirent en 1282, avec le marché de Selbold et la Monnaie de Gelnhausen. S'y ajoutèrent en 1297 la ville impériale de Mosbach, la Monnaie de Schwäbisch Hall, les terres de Köppern et les montagnes d'Oberrad en tant que fief impérial. Le zénith de cette extension de pouvoir culminait dans l'acquisition de la forteresse de Saalhof à Francfort, donnée par le roi Rodolphe Ier. L'empereur Louis IV reconfirme à Eberhard III de Breuberg en 1317 ces terres avec le village de Gründau ainsi que Saalhof avec les terres associées et les droits de pêche maritime.
Avec Eberhard III, le dernier représentant et porteur du nom, qui a également joué un rôle important dans la politique du Saint-Empire romain germanique, tout en étant aussi gouverneur de la Vettéravie et conseiller de l'empereur, la dynastie s'éteint en 1323. Les filles et héritières d'Eberhard étaient Elisabeth, mariée en 1321 au comte Rodolphe IV de Wertheim (1306-1355), et Luckarde (Lukardis, Lutgard) (* avant 1317, † après 1365), mariée en 1328 avec Gottfried von V. Eppstein († 1339).
Les seuls descendants en ligne directe sont aujourd'hui les vicomtes et barons de Frankenstein (Famille Frankenstein), par intermédiaire de Conrad II de Breuberg qui fut à la suite Conrad Ier de Frankenstein.
Armoiries de la famille Breuberg
Armoiries originales des Breuberg
Divers sceaux seigneuriaux de la famille Breuberg
Sceau de Breuberg datant de 1291
Blason de la seigneurie de Breuberg vers 1330–1350
Pierre tombale de Gerlach de Breuberg
Armes de Philippe Antoine, Prince-Eveque de Bamberg
Armes de la famille Franckenstein dans le code Ingeram de 1459
Personnalités
Gerlach Ier de Breuberg (* 1245 †1306), gouverneur de la Vettéravie, gouverneur général de Thuringe et aide-de-camp du roi
Conrad II de Breuberg († 1292), en tant que Conrad Ier premier porteur du nom de Frankenstein et bâtisseur du Château Frankenstein
Eberhard III de Breuberg († 1323), gouverneur de la Vettéravie
Conrad Ier de Breuberg, premier porteur présumé du nom de Breuberg et constructeur du château de Breuberg
Filiation
Ludovic Reis de Lucelenbach
Wiknand de Lützelbach († 1160)
Albrecht de Lützelbach († 1180)
Konrad Reiz de Lützelbach (1178–1209)
Konrad I. Reiz de Breuberg († 1242); oo Agnes von Jagesberg-Ebersberg († 1279)
Eberhard I. Reiz de Breuberg († 1286); oo Elisabeth von Büdingen († 1274)
↑Neues allgemeines Deutsches Adels - Lexicon im Vereine mit mehreren Historikern herausgegeben VOD Prof. Dr. Ernst Heinrich Kpeschke. Dritter Band, Seite 321. Leipzig , Verlag von Friedrich Voigt. 1861 ..
↑M. Stimmlng, Mainzer Urk.- Buch I 1932 Nr. 586 und 6(5).
↑Valentin Ferdinand Gudenus: Codex Diplomaticvs: Exhibens Anecdota Ab Anno DCCCLXXXI, Ad MCCC. Mogvntiaca, Ivs Germanicvm, Et S.R.I. Historiam Illvstrantia. Göttingen 1743, S. 293f. Nr. 106.