Le film Maman(s) qu’elle a écrit et réalisé, a remporté de très nombreux prix internationaux et nationaux (César 2017 du meilleur court métrage). Elle réalise par la suite son premier long métrage Mignonnes en 2020, qui obtient plusieurs prix et distinctions. Elle réalise ensuite Hawa en 2022 pour Prime Vidéo[1].
Elle est actuellement en préparation d'un biopic sur Joséphine Baker en coproduction avec Bien ou Bien Productions et Studio Canal.
Biographie
Maïmouna Doucouré naît à Paris en 1985. Sa mère commerçante et son père éboueur sont venus tous deux du Sénégal, ils s'installent dans le 19e arrondissement de Paris. Après un bac S, elle obtient une licence en biologie de l'université Paris VI[2]. En parallèle à ses études, elle suit des cours de théâtre[3] au sein du laboratoire de l'actrice Hélène Zidi.
Son premier court métrage auto-produit Cache-cache, sorti en 2013, et réalisé dans le cadre d'un concours de scénario initié par l'Union sociale pour l'habitat, reçoit le 3e prix de HLM sur Cour(t) et le coup de cœur du jury du festival Génération Court d’Aubervilliers[4].
Son deuxième film, Maman(s), a été présenté dans plus de 200 festivals et a remporté près de 60 prix internationaux dont le prix du meilleur court métrage international au festival du film de Sundance, le grand prix au festival de Toronto[5] ou le grand prix CinéBanlieue[6],[7]. Il est récompensé en 2017 du César du meilleur court métrage[5]. Avec ce film, elle a participé au dispositif Talents en courts, partenariat entre Jamel Debbouze[8] et le CNC. Il évoque l'histoire douloureuse d'Aïda, une enfant confrontée à la polygamie dans sa famille. Face au désarroi de sa mère, la fillette décide de se débarrasser de la nouvelle femme de son père[9]. Maimouna Doucouré s'est inspirée de sa vie pour raconter cette histoire[10],[3].
En , de nouveau à Sundance, elle reçoit le Global Filmmaking Award pour son projet de long métrage Mignonnes[11], qui est aussi nommé à la cérémonie des Césars dans la catégorie « Meilleur premier film »[12]. Lors de l'événement, la réalisatrice représente la France parmi les quatre réalisateurs choisis dans le monde entier et elle est parrainée par la réalisatrice afro-américaine Ava DuVernay[13]. Forte de ce soutien, elle réalise Mignonnes, et le film sort sur les écrans en août 2020[13]. Il évoque l'hypersexualisation des pré-adolescentes à travers l’histoire d’Amy, 11 ans, qui intègre à Paris un groupe de danseuses de sa génération[14]. Depuis sa sortie sur la plateforme Netflix, le film fait l'objet de vives controverses aux États-Unis, accusé par la droite conservatrice de promouvoir « l’exhibition obscène des parties génitales de mineures, sollicitant un intérêt lubrique pour le sexe »[15], alors même que le film entend dénoncer la sexualisation précoce des jeunes filles, soumises à la dictature des apparences amplifiée par les réseaux sociaux[16].
↑Damien Leloup et Clarisse Fabre, « La polémique sur le film Mignonnes, et ses "images sexualisées", ne désenfle pas aux États-Unis », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Décret du 7 juin 2024 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite (lire en ligne)