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Luis García Berlanga participe à la Seconde Guerre mondiale en étant volontaire dans la Division Bleue de l’Espagne dirigée par l'Allemagne pour combattre les forces soviétiques pendant le Siège de Léningrad. En la circonstance, il ne s'agissait pas d'un volontariat par conviction franquiste:
Son père, José García-Berlanga Pardo, bourgeois et propriétaire terrien était d'opinions républicaines et proche du président Manuel Azaña (ce qui ne l'empêcha pas d'être menacé par les anarchistes de la Fédération anarchiste ibérique, FAI) et fut emprisonné, jugé et condamné à mort par le camp franquiste. Initialement mobilisé (très jeune et à un poste très subalterne) dans l'armée régulière républicaine, Luis García Berlanga fut informé que son père pouvait être gracié, s'il se portait volontaire pour servir dans la Légion Azul qui combattait les Soviétiques aux côtés de la Wehrmacht. Même si la camaraderie des armes le conduisit à épouser la cause franquiste, il resta un phalangiste critique, et devait plus tard brouiller les pistes avec une plaisanterie, expliquant qu'il s'était porté volontaire « pour épater une petite amie ». Il entama des études de droit, puis s’orienta vers les lettres et la philosophie avant de trouver sa voie dans le cinéma[4].
Il est possible que son engagement dans la Légion Azul lui ait évité d'être par trop censuré par le régime franquiste pour ses films qui portent une ironie mordante plutôt mal vue dans un régime de dictature.
Son film le plus connu, Bienvenue Mr Marshall (¡Bienvenido, Mister Marshall!, 1952) raconte sur le ton d'une comédie ironique, ayant aussi valeur de charge contre les États-Unis, l'Espagne des années 1950 dans l'attente vaine de la modernité et du développement, apportés par l'Amérique[1]. Le film gagné le Prix international du film de la bonne humeur en 1953 à Cannes[5].
Son dernier film, Paris-Tombouctou (París-Tumbuctú), où il aborde le thème de la mort, remonte à 1999.
« Il fut surtout le chroniqueur et la conscience, bonne et mauvaise, d'un pays souillé par les traumatismes de la Guerre (civile, 1936-39) et le notaire d'une survie collective », poursuit El País[1],[2].
En , il était apparu dans une chaise roulante pour l'inauguration d'une salle de cinéma portant son nom dans la capitale espagnole et ne semblait plus reconnaître ceux qui l'entouraient, rapporte El País[1].
↑(es) « Real Decreto 397/1982, de 26 de febrero, por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoría de oro, a don Luis García Berlanga », Boletin Oficial del Estado, Madrid, no 55, , p. 5883 (lire en ligne).