Lucien (Lucien Joseph) Gisler, né à Tournai le , est le fils de Louis Remy Joseph Gisler (1781), peintre en appartements, natif de Tournai, et d'Anne Marie Philippine Colette (1778-1859), née à Charleroi, mariés le à Tournai[1]. Lucien Gisler demeure célibataire. Ses frères aînés sont le lithographe et artiste peintre Louis Gisler (1804-1834) et Antoine Gisler (1808) peintre en équipages. Son cousin germain Edouard Gisler (1818-1882) est également artiste peintre[2].
Lucien Gisler se fait d'abord connaître par ses lithographies : La Distribution des drapeaux à la garde civique de Tournai, La Plantation de l'arbre de la liberté (1831) ou encore La Porte de Lille[3].
Plus tard, il expose ses peintures à trois éditions du Salon de Paris et au Salon de Bruxelles de 1842[4].
Lucien Gisler, revient en Belgique au printemps 1842 et prépare l'exposition triennale de Bruxelles. Souffrant depuis longtemps d'une maladie de consomption, ses médecins lui recommandent le repos, mais il continue à peindre. La maladie progressant, il meurt, à l'âge de 32 ans, rue de Cologne no 10 à Tournai le , sans avoir pu achever sa grande composition intitulée La Communion de Saint Dominique qu'il destinait au Salon de Paris afin de compenser le succès mitigé de ses toiles exposées à Bruxelles[5],[6],[3].
En 1838, un mécène tournaisien, le baron Lefebvre, acquiert une œuvre que Lucien Gisler vient de réaliser : Sainte Marguerite rendant grâce au ciel d'avoir triomphé du dragon[7].
Au Salon de Bruxelles de 1842, Lucien Gisler expose Le Seigneur d'Agua, sujet tiré du roman Les Gueux des bois ou les Patriotes belges de 1566 d'Henri Moke. Le Journal de Bruxelles considère cette œuvre comme le début de l'artiste. On y remarque une certaine entente de la couleur, mais le dessin n'est pas d'une trop grande correction, la figure d'Adélaïde d'Agua encourt surtout ce reproche[8].
Exposition de l'École supérieure des beaux-arts de Mons de 1981 : La Plantation de l'arbre de la Liberté (1831), lithographie conservée au Musée du folklore de Tournai[10].
↑Rédaction, « Nécrologie », L'Indépendance belge, no 74, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
↑Rédaction, « Beaux-arts », L'Émancipation, no 74, , p. 2-3 (lire en ligne, consulté le ).
↑Rédaction, « Exposition nationale des beaux-arts de 1842 », Journal de Bruxelles, no 258, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1842, Bruxelles, Demortier frères, , 107 p. (lire en ligne), p. 43.