Lucie Azema, née en 1989, est journaliste, voyageuse au long cours, féministe de nationalité française. Elle questionne la vision masculine de l'aventure et du récit de voyage.
En 2021, elle publie Les femmes aussi sont du voyage, livre qu'elle aurait elle-même voulu lire[1]. Dans cet essai, elle propose le voyage comme facteur d'émancipation pour les femmes à qui l'on fait craindre des dangers statistiquement moins nombreux que dans leur foyer[1],[7]. Elle propose un nouveau sens au syndrome de Pénélope, pour elle une figure de la femme qui attend ou qui n'est pas active dans le voyage[8],[9]. Elle y déconstruit la vision masculine du voyage[2],[10],[11]. Elle montre que le récit du monde s’est écrit entre hommes, la plupart du temps occidentaux[12]. Le voyageur ou l'aventurier érotise l'ailleurs dans un rapport inégalitaire, dominant et colonialiste[13],[12],[14]. Elle montre comment les voyageuses au long cours ont été invisibilisées[15],[16]. Ella Maillart, Alexandra David-Néel, Annemarie Schwarzenbach, Isabelle Eberhardt ont, elles aussi, parcouru le monde et raconté leurs aventures[17]. Lucie Azema, s’attaque à l’imaginaire collectif de l'aventurier dans son ouvrage[18].
Macha Séry, journaliste au Monde, écrit que l’essai de Lucie Azema, fera date par son étude critique du genre littéraire (le récit de voyage)[19]. Il est le coup de cœur de la rédaction de Ouest France[20] et de Télérama[21]. Le livre est proposé au programme « Invitation au voyage... » de BTS en France en 2022[22].
Publications
Les femmes aussi sont du voyage. L'émancipation par le départ, Paris, Flammarion, , 286 p. (ISBN978-2080208613) et sa traduction en italien : (it) Lucie Azema (trad. Nunzia De Palma), Donne in viaggio, Tlon, coll. « Numeri primi », (ISBN9788831498821)