Ouvert le 7 janvier 1983[1],[2],[3], durant l'époque de «l'âge d'or lesbien montréalais[4],[5],[6]», le Lilith avec le Labyris et l'Exit, ouvrent tous entre la période comprise entre l'automne 1982 et l'hiver 1983[5], ils sont d'ailleurs tous situés à proximité[7],[8],[4].
Son nom fait référence à Lilith, la première compagne d'Adam, qui refusa de se soumettre à lui[9].
Créé par la psychothérapeute Pauline Lacroix[7], le bar était l'extension d'un projet lesbien et féministe plus large pour la création d'une culture lesbienne[10], comme le dit Lacroix dans un entretien avec Gloria Escomel : « À ce moment-là [1983], je ne pouvais plus supporter de vivre essentiellement au milieu hétérosexuel. [J']avais besoin de me retrouver comme lesbienne au milieu de lesbiennes et comme je pensais qu’il nous manquait des lieux de rencontre où nous retrouver dans l’estime de nous-mêmes, j’ai pensé à un bar d’un type particulier[3]».
Tenu par des femmes ouvertement lesbiennes, le bar a attiré une clientèle principalement francophone et mêlant toutes les classes sociales et les idéologies[11],[12].
Annoncé comme « un bar où les femmes peuvent se divertir, se produire, s'entendre et se nourrir[3],[5]», le Lilith a également accueilli tout au long des années 1980 des expositions d'art, des conférences, des concerts, des lancements de livres et de revues et des projections vidéos au sein de la communauté lesbienne de Montréal[7].
Le documentaire Carnet de bar paru en 1986 est filmé au Lilith et au Labyris[14],[15].
Références
↑« Publicité pour l'ouverture du Lilith », Ça s'attrape!!, vol. 1, no 4, , p. 2
↑Pauline Lacroix, « Quelques nouveautés au Lilith », Treize, vol. 7, no 1, , p. 32
↑ ab et cGloria Escomel, « Pauline et sa Lilith », Treize : revue lesbienne, vol. 8, no 2, , p. 12-13
↑ a et bJulie Vaillancourt, Archives lesbiennes : d'hier à aujourd'hui - tome 2, Montréal, Éditions Saphiques du RLQ, , 672 p. (ISBN978-2-9820765-2-5), p. 380-389
↑ ab et cJulie Podmore, « Gone ‘underground'? Lesbian visibility and the consolidation of queer space in Montréal », Social and Cultural Geography, vol. 7, no 4, , p. 603 (lire en ligne)
↑(en) Julie A. Podmore, « Lesbians as Village ‘Queers’: The Transformation of Montréal’s Lesbian Nightlife in the 1990s », ACME: An International Journal for Critical Geographies, vol. 12, no 2, , p. 220–249 (ISSN1492-9732, lire en ligne, consulté le )
↑Manon Tremblay et Julie Podmore, « Depuis toujours intersectionnels : relecture des mouvements lesbiens à Montréal, de 1970 aux années 2000 », Recherches féministes, vol. 28, no 2, , p. 101–120 (ISSN0838-4479 et 1705-9240, DOI10.7202/1034177ar, lire en ligne, consulté le )
↑l'Équipe de Treize, « Adieu Lilith », Treize, vol. 10, no 2, , p. 10