Les jeunes Catherine et Michel Mougins, enfants héritiers de la compagnie de navigation de leurs parents, à force de dépenser sans compter leur argent en fêtes coûteuses, se trouvent bientôt acculés financièrement. Ils proposent alors à Éric Muller, ex-capitaine de marine marchande et séduisant amant quadragénaire de Catherine, de monter une arnaque : simuler le naufrage d'un vieux cargo et la perte de sa cargaison fictive afin de toucher l'assurance. D'abord réticent, Éric, très épris de Catherine, finit par accepter.
Mylène Demongeot[1] : « Le film, réalisé par Yves Ciampi, se tournera à Paris, en studio, et à Hambourg. Partenaire : Curd Jürgens. J'ai des scènes où je dois l'embrasser, ça m'ennuie… Je le trouve trop vieux (il doit avoir royalement quarante-cinq ans à l'époque…)[2]. […] C'est dans ce film, toujours avec Armand Thirard à la photo et son fidèle Louis Née — je crois que je les ai imposés —, que je commence à lutter contre cette sophistication qu'on m'impose et dont j'ai horreur — être toujours impeccable, sortir du lit, le matin au réveil, avec pas un cheveu qui dépasse. Un maquillage parfait. Robes de grands couturiers, manteau blanc de star pour ce qui est censé être une simple gosse de riche… Tout ça sonne tellement faux pour moi. Je me bagarre, je tente de me rebeller, vainement, je dois le dire. Et ça m'accable. […] Yves Ciampi, notre réalisateur, est un homme très gentil, fou amoureux de sa femme, la belle star japonaise Keiko Kishi. […] En tant que metteur en scène, il est exactement le contraire de Otto Preminger. À chaque projection des rushes, il en sort extasié. Que c'est beau ! Que c'est bien ! Vous êtes merveilleux ! Quels acteurs ! J'en reste perplexe… Je découvrirai, et pas qu'une fois, qu'on peut avoir des rushes superbes et, à l'arrivée, un mauvais film… les rushes ne veulent rien dire. […] Aujourd'hui, je connais l’importance du montage. »