Le Naturoptère est un lieu public éducatif et ludique du Vaucluse, complémentaire du « harmas » mémoriel du naturaliste Jean-Henri Fabre, musée et parc voisin appartenant au Muséum national d'histoire naturelle. À une période où le « harmas » était fermé au public (jusqu'à sa rénovation en 2006), la mairie de Sérignan-du-Comtat a ouvert à proximité immédiate le « centre culturel et éducatif Jean-Henri Fabre », devenu le « Naturoptère » en 2004, pour être dédié à la biodiversité et notamment aux insectes[1]. C'est un centre de culture scientifique, dans le domaine des sciences naturelles. Il est constitué de jardins thématiques et d'un nouveau bâtiment éco-construit, ouvert en 2010[2].
Contexte
À l'entrée de Sérignan-du-Comtat, un rond-point original présente une sculpture métallique représentant une mante religieuse géante. C'est le naturaliste Jean-Henri Fabre, venu s'y installer en 1879, qui est à l'origine de cet intérêt : son « harmas » (du provençal « friche, terre non-cultivée »[3]), acquis par le Muséum de Paris en 1922, a créé un contexte favorable à un projet éducatif local : la construction du bâtiment actuel, conçu par les architectes Yves Perret et Dominique Farhi, spécialisés dans l'éco-construction[1], s'est terminée à l'automne 2009 et l'ouverture au public a été faite en avril 2010[4].
Le village est, en outre, engagé dans un Agenda 21 local[5] et il s'y déroule chaque année une manifestation consacrée aux jardins, organisée par l'« association des plantes rares et jardins naturels »[6].
Établissement
La structure est constituée du nouveau bâtiment principal de plus de 1 000 m2, entouré de jardins. Au sud, se trouvent une aire de pique-nique arborée et un parking, qui desservent aussi le Harmas du Muséum[1].
Le terrain a été réparti avec différentes thématiques :
le jardin « semi-naturel » présente des plantes organisées en fonction de leur origine biogéographique et de leur utilisation (pour les textiles, pour les arômes, pour la médication) ;
les petits jardins au sud montrent la quantité d'eau dans l'environnement : jardin des cactus, rocaille, jardin potager, mares.
Activités
Pour le public, le lieu organise des ateliers et des animations, qui changent selon les saisons[7],[8]
La mairie de Sérignan-du-Comtat a financé la construction du nouveau bâtiment, avec des financements du Conseil général de Vaucluse et de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et un mécénat du Crédit agricole Alpes Provence.
Seule face au budget de fonctionnement d'un établissement culturel de cette taille[19] et malgré un mécénat ponctuel de la Société Biobest[20], la municipalité a d'abord envisagé la création d'un Établissement public de coopération culturelle avec le harmas du Muséum, organisme national financé par l'État[21].
L'État refusant de s'engager financièrement dans une structure qu'il n'avait pas créé et pour la conception de laquelle il n'avait pas été consulté, la mairie en a finalement confié la gestion à une association loi 1901 de Carpentras[22],[23] : l'« Université Populaire Ventoux »[4]. Cette association à but non lucratif y perpétue les missions de diffusion de la culture scientifique et de formation que le Naturoptère avait lors de sa gestion publique[19].
Récompenses pour l'architecture
En 2010, le nouveau bâtiment est récompensé par le « prix départemental de l'architecture et du paysage », en 4-e place[24],[25]. En 2019, ce bâtiment fait partie des dix lauréats du Off du DD (pour Développement Durable) organisé par « EnviroBat » (pour « BDMOccitanie »)[26],[27].