Le Bal est une plateforme indépendante d’exposition, d’édition, dédiée à l’image contemporaine sous toutes ses formes : photographie, vidéo, cinéma, nouveaux médias. Créé en 2010 par Raymond Depardon et Diane Dufour[1] grâce au soutien de la ville de Paris, Le Bal est une association à but non lucratif.
Historique
Origine du nom
Dans les années folles, le 6, impasse de la Défense était un cabaret, un « hôtel d’amour » et une salle de bal[2]. Haut lieu de fête et de plaisir, la guinguette « Chez Isis » attirait une clientèle venue s’encanailler aux portes de Paris.
Laissé à l’abandon depuis, cet espace situé au cœur du 18e arrondissement a été acquis par la Ville de Paris en 2006 sur proposition de l’Association des Amis de Magnum, pour mener à bien le projet du Bal. Au terme d’un concours ayant réuni les projets de dix architectes, la transformation architecturale du Bal a été confiée à deux jeunes architectes, Caroline Barat et Thomas Dubuisson (Agence Search).
Aujourd'hui
Après trois ans de travaux, Le Bal devient une plate-forme d’exposition, de production, d’édition, de pédagogie, de rencontres et de débats autour des multiples écritures : essai, typologie, pamphlet, reportage, chronique, détournement, récit, enquête, album… [3]
Expositions
2010 : Anonyme, l’Amérique sans nom : Photographie et Cinéma
2010 : Malik Nejmi – Turfisme
2011 : Alessandra Sanguinetti / Emmet Gowin/ Erik Kessels / Ralph Eugene Meatyard / Sadie Benning – Cinq étranges albums de famille
2011 : Tokyo-E – Une saison japonaise au BAL
2011 : Topographies de la guerre
2011 : Mohammed Bourouissa – RIP
2012 : Foto/gráfica : une nouvelle histoire des livres de photographie latino-américains
2019 : Hannah Darabi - Rue Enghelab, La Révolution par les livres, Iran 1979-1983
2019 : Alex Majoli - Scene
2019 : Barbara Probst - The Moment in Space
Éditions du Bal
À l’occasion de chaque exposition, LE BAL publie des ouvrages avec des maisons d’édition de livres de photographie en association avec des maisons d’édition spécialisées autour de l’image (Steidl, Filigranes, EXB)
2011 : Photo express : Tokyo Keizo Kitajima – Le Bal / Steidl
2011 : Topographies de – Le Bal / Steidl
2013: Anticorps – Antoine d’Agata – Le Bal / Éditions Xavier Barral Prix du livre d’auteur aux rencontres d’Arles 2013[6]
2014 : Ponte City– Mikhael Subotsky et Patrick Waterhouse – Le Bal / Steidl- Prix the deutsche Borse photography 2015[7]
2014 : Common Objects – Lewis Baltz – Le Bal/Steidl
2014 : S’il y a lieu je pars avec vous – Sophie Calle, Julien Magre, Stéphane Couturier, Alain Bublex, Antoine d’Agata - Le Bal / Éditions Xavier Barral
2014: Sisyphe – Dirk Braeckman – Le Bal / Éditions Xavier Barral
2015 : Above and Below – Mark Lewis – Le Bal
2015 : Images à charge, la construction de la preuve par l’image – Le Bal / Éditions Xavier Barral - Prix aperture du meilleur catalogue photographie[8]
2015 : Dust : Histoires de poussière d’après Man Ray et Marcel Duchamp – Le Bal / Mack éditions
2016 : Provoke, between protest and performance - Le Bal / Steidl
2016 : Gerard Petrus Fieret– Le BAL / Éditions Xavier Barral
2017 : Stéphane Duroy, Unknown - LE BAL / Éditions Filigranes / Anthea
2017 : Kate Barry, The Habit of Being – Le BAL / Éditions Xavier Barral
2017 : Magnum Analog Recovery – Le BAL
2017 : Clément Cogitore, Braguino ou la communauté impossible – Le BAL / Éditions Filigranes
2018 : En Suspens - Le BAL / Shelter Press
2018 : Batia Suter, Radial Grammar Le BAL / Roma Publications, Amsterdam
2018 : Dave Heath, Dialogues with solitudes - Le BAL / Steidl
2019 : Hannah Darabi - Rue Enghelab, La Révolution par les livres, Iran 1979-1983 - Le BAL / Spector Books
2019 : Alex Majoli, Scene - LE BAL / MACK
2019 : Barbara Probst, The Moment in Space, LE BAL / Hartmann Books
La Fabrique du Regard
Plateforme pédagogique du BAL, La Fabrique du regard[9] forme les jeunes à et par l’image. Depuis sa création en 2008, La Fabrique du Regard mène un travail en profondeur avec des jeunes dans les quartiers politique de la ville, les réseaux d’éducation prioritaire, dans les territoires éloignés d’une offre culturelle et artistique. À travers une thématique chaque année renouvelée, les jeunes découvrent de manière active les expositions du Bal, analysent des films lors d’ateliers de projection, interrogent les enjeux des images sur la plateforme en ligne Ersilia, rencontrent des professionnels et s’investissent dans des ateliers de création. Leurs films, publications, affiches, parcours en réalité augmentée, jeux, sont présentés lors d’une exposition dans un lieu en présence de l’ensemble des participants, des acteurs de terrain, des parents et des partenaires. Cette initiative a été récompensée en 2016 par le label de La France s'engage[10].