Japonais installé à Bangkok, Kenji mène une vie solitaire, seulement ponctuée par son travail routinier de bibliothécaire et ses multiples – et infructueuses – tentatives de suicide. Un soir, son frère Yukio fait irruption chez lui, accompagné d'un autre homme, Takashi. Soudain, l'intrus dégaine une arme et tire à bout portant sur son compagnon. Menacé à son tour, Kenji a juste le temps de s'emparer d'un revolver et d'abattre l'assassin de son frère. Fuyant à travers la nuit, Kenji croise Noi, une jeune prostituée dont la sœur Nit vient d'être tuée dans un accident de voiture. Alors que tout les sépare, y compris la barrière de la langue, ces deux êtres déboussolés vont apprendre à se connaître et, peut-être, à s'aimer…
Fiche technique
Titre : Last Life in the Universe
Titre original : เรื่องรัก น้อยนิด มหาศาล (Ruang rak noi nid mahasan)
Les deux actrices Sinitta Boonyasak et Laila Boonyasak [7]qui interprètent Noi et Nid sont réellement sœurs.
Lors d'une scène dans la bibliothèque, on peut voir une affiche d'Ichi the Killer, film réalisé par Takashi Miike en 2001 et dans lequel Tadanobu Asano tenait déjà le rôle principal. Takashi Miike fait justement une petite apparition en tant que yakuza vers la fin du film, aux côtés de Sakichi Satô, le scénariste d' Ichi the Killer, dans lequel il tenait également un petit rôle.
Le titre du film n'apparaît qu'à la 32e minute.
Passionné de lecture, le personnage de Tadanobu Asano campe ici le rôle d'un bibliothécaire. La même année, dans Café Lumière, il interprétera celui d'un propriétaire de librairie de quartier.
Yukio Mishima, l'auteur du livre Le Lézard noir[8] que l'on peut voir dans le film, s'est fait seppuku, ce qui expliquerai pourquoi le personnage de Kenji aux multiples et infructueuses tentatives de suicide[9],[10] aime particulièrement cet auteur.
Les yakuzas en provenance d'Ōsaka embarquent à la porte 69, clin d'œil à 6ixtynin9, l'un des précédents films du cinéaste.
Last Life in the Universe représenta officiellement la Thaïlande lors des Oscars 2003.
Récompenses et distinctions
Prix Upstream du meilleur acteur pour Tadanobu Asano lors de la Mostra de Venise 2003[11].
↑(fr + en) Collectif (sous la direction de Bastian Meiresonne), Thai Cinema / Le cinéma thaïlandais, Asiexpo Edition, , 256 p. (ISBN978-2-9528018-0-5), Foyer, Nostalgie et Mémoire : le remède à la crise identitaire dans le Nouveau Cinéma Thaïlandais (pages 127 à 144) par Anchalee Chaiworaporn / Pen-ek Ratanaruang : Le foyer familial est toujours le dernier endroit sûr (pages131 à 141) / Home, Nostalgia and Memory: The Remedy of Identity Crisis in New Thai Cinema (pages 145 à 158) / Pen-ek Ratanaruang: Home Is Always A Final Safe Place (pages 149 à 155)