L'ancienne Kition est probablement fondée au XIIe siècle av. J.-C. par des colons grecs. Elle fait partie des dix cités-royaumes de Chypre. La cité est détruite au XIe siècle av. J.-C. par un tremblement de terre qui détruit les murs cyclopéens. L'installation d'un comptoir phénicien au IXe siècle av. J.-C. renforce la dimension commerciale de la cité. Cette présence s'explique par le refus de Kition de participer à la révolte de l'Ionie, comme les autres cités de l'île. Le stratège athénien Cimon meurt pendant le siège de Kition vers 450-449 av. J.-C.
En 312 av. J.-C., le roi de Macédoine Ptolémée Sôter s'empare de Kition et met à mort Pumiathon, son dernier roi. La ville demeure sous la domination lagide jusqu'à la conquête romaine de Chypre (58 av. J.-C.)
À partir de 1571, l'île de Chypre est prise à la république de Venise par l'Empire ottoman au cours la quatrième guerre vénéto-ottomane. La cité de Larnaca dispose de son propre gouverneur, appelé Kadi. La ville devient le port marchand de l'île, et fait office d'escale obligatoire pour les navires circulant au Levant[1].
La présence du commerce et la position stratégique du lieu incitent les puissances européennes à y installer des consulats structurants les petites communautés marchandes du lieu[2].
Malgré une situation géopolitique intérieure et extérieure complexe, la ville demeure une place commerçante importante jusqu'au XVIIIe siècle[3]. Pour la France, la présence d'un consulat y est stratégique pour son insertion en Méditerranée.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Lazare qui date de la fin du IXe siècle, fut construite à l'emplacement du tombeau de Lazare de Béthanie qui, après sa résurrection, se serait rendu à Chypre, où il fut ordonné évêque par saint Barnabé et il y aurait exercé son ministère.
↑Faruk Bilici, « Anna Pouradier Duteil-Loizidou (édit.), Consulat de France à Larnaca, documents inédits pour servir à l’histoire de Chypre », Cahiers balkaniques, no 41, (ISSN0290-7402, lire en ligne, consulté le )
↑Paul Duvivier, Le consulat français de Chypre à Larnaca, 1660-1710, Reims, Université de Reims, , 303 p., p. 1-265
↑Lucie Bonato, « Le consulat de France à Larnaca à la fin de la Monarchie de Juillet : la correspondance de Dagobert Fourcade et Théodore Goepp (1840-1849). I. L'organisation de l'institution consulaire. La représentation du gouvernement français », Cahiers du Centre d’Études Chypriotes, vol. 33, no 1, , p. 273–303 (DOI10.3406/cchyp.2003.1440, lire en ligne, consulté le )