La Libre Parole illustrée

La Libre Parole illustrée
Image illustrative de l’article La Libre Parole illustrée
couverture du N°1 par Willette.

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité hebdomadaire
Genre Politique
Date de fondation juillet 1893
Date du dernier numéro septembre 1897

Propriétaire Édouard Drumont

La Libre Parole illustrée est, entre et , le supplément hebdomadaire illustré du quotidien français La Libre Parole fondé par le journaliste et polémiste antisémite Édouard Drumont.

Histoire

La Libre Parole illustrée comprend essentiellement des reproductions de dessins en couleurs et noir et blanc, soit en tout 220 numéros publiés entre le et le .

Son lancement est effectué avant l'affaire Dreyfus et coïncide avec le scandale de Panama : dès était sorti le premier Almanach de La Libre Parole, où Drumont s'affiche avec le marquis de Morès[1].

En , le journal diminue sa pagination et son prix de moitié, passant de 16 pages à 8 et de 10 centimes à 5[2].

Ligne éditoriale et contenu

La Libre Parole et son supplément satirique illustré jouent un rôle essentiel dans la condamnation du capitaine Dreyfus[2]. Lors de la promotion de sa parution, La Libre Parole illustrée n'est pas présentée comme antisémite par La Libre Parole, mais comme destinée à un public familial ; néanmoins, dès son premier numéro, le supplément illustré adopte une ligne éditoriale antisémite[2]. En , la publication se présente comme « la meilleure des propagandes antisémitiques »[2]. L'historien Guillaume Doizy relève néanmoins que « si la haine des juifs, des républicains opportunistes, radicaux ou marginalement des socialistes structure le flux caricatural produit par l’hebdomadaire illustré de Drumont, la rhétorique demeure incertaine et manque d’uniformité, donnant l’impression d’un journal sans direction homogène »[2].

Le journal se compose traditionnellement d'une caricature hebdomadaire politique en Une, de diverses illustrations de mode ou « d'humour », de chroniques et de nouvelles, de jeux et de rubriques culturelles[2],[3].

Trois mois après le début de sa parution, l'écrit l'emporte sur l'illustration (essentiellement antisémite)[2].

Dessinateurs

Le périodique s'appuie sur quelques dessinateurs dont on retrouve la signature sur de longues périodes comme Chanteclair (alias Lucien Emery), Donville, Gravelle, H de Sta, Émile Cohl (sous le pseudonyme d'Émile Courtet) et Maillotin.[réf. souhaitée]

Notes et références

  1. Voir les livraisons annuelles (1893-1904), Catalogue général de la BNF], en ligne.
  2. a b c d e f et g Doizy 2017.
  3. Marie-Anne Matard-Bonucci, « L'image, figure majeure du discours antisémite ? », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, vol. 4, no 72,‎ , p. 27-39 (DOI 10.3917/ving.072.0027).

Voir aussi

Bibliographie

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