Le journal est le représentant de la droite monarchiste et l'organe de la grande propriété foncière à cette époque. Les rédacteurs politiques sont choisis dans l' Association de la Presse Catholique et monarchique départementale.
Origine
En janvier 1878, une seconde imprimerie est fondée à Château-Gontier[a], sous les auspices d'une société anonyme, qui en confiait la direction Henri Leclerc[b]. Le , le premier numéro de « La Gazette de Château-Gontier, » créée pour contrebalancer l'influence du Journal de Château-Gontier, républicain, est lancé.
La Gazette, en moins de vingt années, va prendre une extension extraordinaire[1] ; elle devient, avec ses 20 000 numéros hebdomadaires, le journal le plus répandu de tout l'Ouest de la France[c].
En 1886, le rédacteur politique du journal est Charles Saunier-Dupré[2]. Il est remplace par Henri Larroque en 1888[3]. Il est remplacé par Louis d'Estampes, qui décède en 1898[4]
Joseph Guédon[d] entre au journal comme secrétaire en 1897. Il épousera en 1903, Melle Leclerc, la nièce de Henri Leclerc. Le poste de secrétaire de direction est créé pour lui. Il y reste jusqu'en 1904[e]. En 1907, il est chargé à la Gazette de suivre les campagnes électorales dans tout l’arrondissement de Château-Gontier[5] (Élections cantonales de 1907). Jacques Duboys-Fresney s'adjoint Guédon pour la campagne électorale, pour après le succés l'avoir comme secrétaire local[5].
En 1908, Henri Leclerc lance pour l'arrondissement de Mayenne un nouveau journal : Le Nouvelliste de Mayenne, qui en 1912, va absorber Le Patriote de la Mayenne. Henri Leclerc décède en janvier 1913[6]. Il est remplacé par son fils René Leclerc à la direction du journal. Une édition spéciale du journal L'Écho de la Mayenne remplace Le Nouvelliste de Mayenne pendant la Première guerre mondiale[7]
Christian de Villebois-Mareuil préside de 1906 à 1919 le Conseil d’Administration du journal, dont il assura sa direction politique[8]. M. de la Jaille fait aussi parti des actionnaires[9]. Il reste membre du Conseil jusqu'à sa mort en 1924. Sa succession à la présidence est effectuée par Roger de Lancrau de Bréon, de Marigné-Peuton à partir de 1919. Il est président jusqu'à sa mort en octobre 1934[10]
La Première Guerre mondiale et l'entre-deux-guerres
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En 1923, Joseph Guédon occupe le poste de rédacteur politique[f] du journal devenu libre[5] après Paul Huet-Saint-Pol. Il décède en 1925.
La Seconde Guerre mondiale
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Le , le journal publie un article de tête contre les envahisseurs hitlerien et mussoliniens. Après les combats du 19 juin 1940 à Château-Gontier, l'officier-chef de la Kommandantur aussitôt installé à la mairie, fait appeler René Leclerc, et brandissant le journal, l'invective en français avec une extrême violence[13].
Les ateliers du journal étant endommagés pendant ces combats, le journal ne réapparaît que le , avec une substitution temporaire pour les lecteurs du journal par Le Courrier du Maine. Elle affiche désormais les communiqués militaires allemands, et fait référence la reprise du travail comme demandée par le Maréchal Philippe Pétain.
Après la libération de Château-Gontier, le journal cesse de paraître avec une dernière édition le , et un dernier billet d'AVL sur les l'Anglais qui ne change pas comparant les bombes de la RAF via l'histoire avec les dommages occasionnés dans la région par le Comte d'Arundel.
Comme deux journaux[j] qui avaient continués à paraître en Mayenne, le journal est interdit pour collaboration.
L'Indépendant de Château-Gontier prend le relais de la Gazette de Château-Gontier avec l'intervention du groupe de résistance IENA le . Par ordonnance en date du 21 novembre 1944[14], le président du tribunal civil de Château-Gontier a placé sous séquestre les biens et éléments d'actif de tous ordres de la société anonyme La Gazette de Château-Gontier.
↑Il vient de Sablé-sur-Sarthe vers Château-Gontier pour créer son imprimerie. Catholique, et conservateur, il va développer l’action du journal La Gazette de Château-Gontier, en même temps qu’il assurait le fonctionnement de l'une des plus importantes imprimeries de la région. Il mène de front plusieurs œuvres multiples. Il avait développé la Gazette de Château-Gontier. Il crée et développe le Nouvelliste de Mayenne. Il est aussi membre du Conseil d'administration et secrétaire de la Mutuelle Générale Française du Mans (MGF). Il est membre de plusieurs associations catholiques dont le Cercle de Flore où il est président depuis 1907. Il décède en janvier 1913.
↑Cette imprimerie Leclerc a quitté par la suite la rue Sainte-Anne et pour s'installer rue des Juifs, no 23.
↑Il est né le 9 mai 1873 à Montourtier. Ancien élève des Frères d'Evron, il s'engage en 1892 au 31e régiment d'infanterie du Mans. Il effectue son service militaire comme artilleur, brigadier et maréchal-des-logis-fourrier. Robert Nivelle est alors capitaine chargé du peloton des sous-officiers du 31e. Il continue son instruction, prend des cours de dessin, et devient le bras droit à la salle Maupertuis de l'abbé Grandin pour les oeuvres de jeunes gens. Il arrive en 1897 à Château-Gontier comme secrétaire du journal, et professeur de dessin à l'Ecole des frèes, et restera dans cette ville, où il va avoir une carrière de journaliste local et parisien. Il sera demandé par Pierre Taittinger pour rédiger un article hebdomadaire dans le journal La Liberté. Il est aussi à partir de 1907 secrétaire local de Jacques Duboys-Fresney.
↑Il devient alors rédacteur politique du Mercure Segréen, puis directeur du journal segréen en 1919.
↑Après Sonier-Dupré, Henri Larroque, Louis d’Estampes, Ernest Baudouin (décédé en avril 1927), Paul Huet-Saint-Pol
↑Il est possible que ce pseudonyme soit lié à Job de Roincé.
↑Membre du comité clandestin de libération de la Mayenne, il participe à la libération de Laval, armes à la main. Il sera Grand officier de la Légion d'honneur, avec les insignes remis par sa belle-sœur Valérie André.
↑René Gadbin, « Quelques notes sur l’histoire de l’imprimerie à Château-Gontier, XVIIIe et XIXe siècles », extrait du Bibliophile du Maine, juillet 1896, p. 27.
↑Journal officiel de la République française, 20 mai 1945.
Sources
René Gadbin, « Quelques notes sur l’histoire de l’imprimerie à Château-Gontier, XVIIIe et XIXe siècles », extrait du Bibliophile du Maine, juillet 1896, p. 27 p. [2]
La Gazette de Château-Gontier, 26 janvier 1913
Marc Valée, Cinq années de vie et de guerre en pays mayennais, Château-Gontier, Groupe Iéna, , 414 p.
Laurent Robène, La naissance du Courrier de la Mayenne, L'Oribus N°19, pp. 56-71, décembre 1985.