Son bureau (no 212, au 2e étage), de la Préfecture de police de Paris est alors surnommé, non sans ironie, le musée Zamaron[8].Il organise, le à l'hôtel Drouot, une des premières ventes publiques de peintures modernes : la vente de M. Léon Z... avec une préface de Gustave Coquiot[9]. Philanthrope, il fonde en 1921, l'AAAA (l'Aide Amicale Aux Artistes) dont les affiches sont réalisées par Suzanne Valadon, Tsugouharu Foujita, Maurice Utrillo et Othon Friesz[10].
Jean-Pierre Crespelle restitue pourtant une fin de vie malheureuse : « L'homme qui posséda des dizaines, et même des centaines de Modigliani, de Soutine, d'Utrillo, de Chagall et de Foujita, mourut en ayant abandonné cette fortune pour presque rien. Pinchus Krémègne évoque avec sympathie ce policier bohème qui, en sortant de son bureau de la préfecture de police, venait retrouver ses amis les peintres à La Rotonde et passait avec eux une bonne partie de la nuit. "Ce brave homme, dit Krémègne, fut poursuivi par la malchance. Sa femme devint folle, sa maîtresse mourut d'un cancer, et il perdit son fils. Finalement, la passion des cartes l'ayant gagné, il dut vendre ses tableaux un à un pour payer ses dettes de jeu" »[4].
En 2008, les archives de Léon Zamaron ont été dispersées en vente publique[11]. Un portrait de lui a été fait par le sculpteur catalan Josep Dunyach.
↑Zamaron, un flic ami des peintres de Montparnasse, Olivier Philippe, 2007, pages 10 et 11. Montparnasse vivant, Jean-Paul Crespelle, 1962, pages 46, 50, 56, 80-81. École de Paris 1904-1929 : La part de l'autre, 2000, page 1995.
↑Zamaron, un flic ami des peintres de Montparnasse, page 94. École de Paris 1904-1929, page 1995. Paul Guillaume et les peintres du XXe siècle, Colette Giraudon, 1993, page 132.
↑Zamaron, un flic ami des peintres de Montparnasse, pages 139-142, 160-163, 172, 187-190.
↑Vente Judaïca, par Maîtres Rémi Ader & David Nordmann, 9 avril 2008, Drouot-Richelieu, salle 2, lot 109 (dossier d'environ 400 pièces et lettres, concernant notamment ses relations avec le poète Gustave Kahn et le peintre et écrivain anarchiste japonais Kiyo Komatsu qui est le premier traducteur d'André Malraux en japonais).