Léon, né dans une famille catholique, est élève du collège de Tours. Il commence sa carrière de journaliste en 1848 comme directeur de La France centrale à Blois[6]. Avec le soutien de l'évêque d'OrléansFélix Dupanloup, il fonde en 1850[7] ou en 1853[8] le Moniteur du Loiret. Monarchiste et catholique, du camp de l'évêque Dupanloup, il est en opposition à Louis Veuillot[9]. En un article de Lavedan cause dans les organes de presse royaliste la querelle des drapeaux : est-ce que le comte de Chambord accepte le drapeau tricolore ou tient-il au drapeau blanc des royalistes? Cette querelle revient dans les années 1870[10].
Le Moniteur du Loiret est supprimé en 1858 par le gouvernement de l'Empire et Lavedan part alors à Paris pour devenir jusqu'à 1862 rédacteur de L'Ami de la religion, feuille cléricale dans laquelle il écrit les Bulletins politiques, et il est correspondant de L'Universel, un quotidien catholique libéral bruxellois qui a existé de 1859 à 1861. À partir de 1862 il est rédacteur du Correspondant. Au Correspondant, il devient un protégé d'Alfred de Falloux et d'Albert de Broglie. Lavedan s'opposait dans ses écrits au régime impérial. Pour cela, il subit des condamnations et passe un mois en prison à Sainte-Pélagie en [11]. Dans Le Correspondant il est entre autres l'auteur des rubriques Revue politique de la quinzaine et Évenements du mois.
Nommé le préfet de la Loire-Inférieure, il est considéré un préfet incapable et il est muté en septembre de cette même année administrateur adjoint de la Bibliothèque nationale de France (BNF) auprès de Léopold Delisle, qui venait d'être nommé administrateur général de la BNF. En 1875 il devient directeur du Correspondant. À l'occasion de la crise du 16 mai 1877 il est nommé le par le 3e gouvernement de Broglie directeur de la Presse au ministère de l'intérieur. Il s'occupe peu du ministère, il écrit chaque semaine un Bulletin des Communes à De Broglie et s'occupe à la répression de la presse. Cela a influencé négativement[pas clair] les élections de [12].
Quand tombe le gouvernement de Broglie en , il quitte cette poste et l'administration. Rédacteur en chef du Correspondant jusqu'à 1902, il publie entre 1780 et 1790 également des chroniques politiques dans Le Figaro sous les pseudonymes de René de Logueval et surtout de Philippe de Grandlieu[13].
Le journaliste allemand Michael Georg Conrad, qui visite Le Figaro, a un jugement assez sévère sur Léon Lavedan : « polémiste ultraconservateur de force médiocre, sans physionomie stylistique personnelle » [14]. L'écrivain français Maxime du Camp est un peu moins sévère : « Le comte Lavedan, ultra-clérical, ultra-légitimiste, fort honnête homme et de convictions profondes, est celui qui signe du pseudonyme de Grandlieu les articles un peu trop "conservateurs" du Figaro. »[15].
Jean-Louis Ormières, « Correspondance d'Alfred de Falloux avec Léon Lavedan (1862-1886) », 2 Volumes, Collection : Bibliotheque Des Correspondances, Honore Champion, 2013 (1016 pages)[18].
Alan Grubb « The Politics of Pessimism: Albert de Broglie and Conservative Politics in the Early Third Republic », University of Delaware Press, 1996[19]
↑Henri de Bourbon Chambord, Philippe Delorme, Journal du Comte de Chambord (1846-1883) - Carnets inédits, 2009, passage sur l'année 1856, avec notes 29 à 39 sur Google Books.
↑Alan Grubb « The Politics of Pessimism: Albert de Broglie and Conservative Politics in the Early Third Republic », University of Delaware Press, 1996 [lire en ligne]
↑Auguste Lepage, Les boutiques d'esprit, Collection XIX, 9 juin 2016 [lire en ligne]]
↑Archives Nationales, Fonds Auguste Boucher et Léon Lavedan (1815-1920) [lire en ligne]