Léon Garet, né le à Artemps et mort le à Amiens, est un directeur de compagnie d'assurances et un des principaux fondateurs de Paris-Plage qui devient Le Touquet-Paris-Plage lors de sa fondation en commune en 1912. Il s'adonne également à la peinture.
Biographie
Situation familiale et personnelle
Léon Auguste Garet naît le à Artemps dans le département de l'Aisne, il est le fils de Joachim Léon, employé chef de service des contributions indirectes, né le à Montreuil département du Pas-de-Calais et mort le à Péronne dans le département de la Somme[1], et d'Hortense Clermone Louise Surmay née le à Artemps, mariés à Artemps le [2].
Léon Garet épouse le à Frévent dans le département du Pas-de-Calais, Céline Marie Carré née le à Frévent[3]. Ils habitent au 57, rue des Cordeliers à Amiens. Ils ont trois enfants.
Maurice Léon Alexandre, avoué à la cour d'appel d'Amiens, officier de l'instruction publique. Il épouse Marie Thérèse Françoise Lepinois.
Pierre Léon Maurice (1905-1972), député de la Somme, sénateur de la Somme, ministre du Travail et de la Sécurité sociale en 1952, ministre de la Reconstruction et du Logement, candidat à la présidence de la République contre Alain Poher. En 1929, il épouse Simone Michaud.
Fernand Jules Joseph architecte diplômé du gouvernement à Cambrai marié, le à Lille, à Marie Marguerite Baudry, fille du professeur de faculté de Lille[5].
Il passe une grande partie de son enfance à Foucaucourt-en-Santerre où son père exerce sa charge.
Il garde, de son enfance, de nombreuses amitiés avec des fils de fonctionnaires. Parmi ceux-ci, Arthur Blaisel d'Enquin, directeur de la Banque de France, à Amiens, et propriétaire du château d'Enquin-sur-Baillons près du Touquet-Paris-Plage, Mme Blondel de Livry mariée à Dominique Prévost, son père, le comte Germain de Livry, percepteur à Foucaucourt-en-Santerre, la comtesse de Kergorlay, M. et Mme Doffin d'Ablincourt, la comtesse d'Hervilly, le baron et la baronne du Blaisel, le comte et la comtesse de Livry…
En 1867, il fonde l'association amicale des anciens élèves du lycée de Saint-Quentin, il en est le vice-président. Léon Garet a un tempérament d'artiste, il dessine et peint avec talent, une de ses toiles, Martin divisant son manteau orne l'église d'Artemps. Il fonde, en 1886, au lycée de Saint-Quentin, un prix de dessin qui porte son nom[6].
Parcours professionnel
Léon Garet entreprend de rentrer dans le notariat, mais c'est l'époque où se fondent les grandes compagnies d'assurances qui installent des agences pour les représenter, et il accepte de prendre la direction de la Compagnie L'Urbaine d'Amiens. Il y reste 40 ans. Il est nommé président du syndicat des agents généraux d'assurances de la Somme.
En 1905, âgé de 65 ans, il se voit décerner la médaille d'or par la Compagnie L'Urbaine.
En 1882, à la demande d'Alphonse Daloz, il arrive à Paris-Plage pour le conseiller sur le lancement de son affaire. Le , il achète chez Me Buquet notaire à Étaples un terrain (lot no 17), il est le second acquéreur (après Henri Saumon). Sur ce terrain, il bâtit, en 1886, la villa Suzanne (prénom de sa fille)[8] au 48 boulevard de la Mer (Docteur-Jules-Pouget aujourd'hui), réalisée par l'Entreprise Roy.
En 1884, le il organise la première ducasse de Paris-Plage au cours de laquelle on fête l'inauguration de la station balnéaire.
En 1886, il constitue le groupe d'Amiénois qui est le véritable point de départ de Paris-Plage.
« M. Léon Garet, qu’on le veuille ou non, résumait presque à lui seul Paris-Plage avec M. Alphonse Daloz dont il était absolument le bras droit […] nous osons pouvoir presque affirmer que sans notre concitoyen, Paris-Plage ne serait peut-être jamais sorti de l’état de projet dans lequel il sommeillait depuis plusieurs années. »
Son fils Maurice est l'un des huit fondateurs le de la société académique du Touquet[9] et son arrière-petit-fils, Jacques, en est le secrétaire général en 2011[6].
Édouard Lévêque, Histoire de Paris-Plage et du Touquet, souvenirs et impressions, Paris-Plage et Montreuil, Charles Delambre, (réimpr. 2011 en deux tomes aux éditions PyréMonde) (lire en ligne)
Édouard Lévêque, Les Disparus : Les biographies des fondateurs du Touquet-Paris-Plage et des principaux artisans de son développement., Le Touquet-Paris-Plage, imprimerie Seven, Saint-Jacques-de-la-Lande pour le compte de EDR/ éditions des régionalismes de Cressé., 1925 ré-édité en 2013, 184 p. (ISBN978-2-8240-0209-5), p. 34
↑ ab et cPhilippe Lyardet, « Léon Garet » in Le Touquet-Paris-Plage Infos, juillet-août 2011, p. 17.
↑Léon Garet, « Souvenirs déjà vieux - 1882 » in Si Paris-Plage m'était conté…, p. 21 (ISBN2-91512-319-5).
↑Édouard Lévêque, Histoire de Paris-Plage et du Touquet souvenirs et impressions, Le Touquet-Paris-Plage, Charles Delambre à Paris-Plage et à Montreuil sur Mer, (lire en ligne), p. 76