Koldo Mitxelena naît au sein d'une famille manufacturière artisanale. Enfant, une maladie l'oblige à rester au lit pendant longtemps ce qui lui permet de lire de longues heures et de se familiariser avec l'euskara. La culture basque réveille en lui une vocation qui va durer toute sa vie.
Étant nationaliste, Koldo Mitxelena s'affilie au syndicat basque ELA (Eusko Langileen Alkartasuna), au Parti nationaliste basque et participe à la renaissance littéraire d'Euskaltzaleak, un mouvement de jeunes qui font la promotion de la langue basque et dirigé par Aitzol[1]. La vie quotidienne de Koldo Mitxelena se déroule entre le travail à l'usine, ses études, l'assistance à des meetings et le sport. L'extraordinaire jeune génération s'impliquant dans la littérature basque de l'après guerre l'intéresse extrêmement[2].
Le compromis politique
« Le compromis politique est quelque chose qui nous touche tous ; le sentir plus ou moins proche, ça c'est déjà une autre question. Il existe un danger : celui de subordonner tout au secteur politique ou tout ce que le secteur politique a complètement abandonné et sans relation avec le reste. Je considère que les deux choses sont égales et à certaine période pour la personne, pour la société, chacun se sent consigné à intervenir en politique. »
— Koldo Mitxelena
Guerre, condamnation à mort et premier séjour en prison
Responsable d'un soulèvement militaire, Koldo Mitxelena se présente volontairement comme un abertzale ou nationaliste basque. Prisonnier à Santoña, il est accusé de rébellion militaire et est condamné à mort le . La peine est changée pour une peine de 30 années de réclusion. Il connaît les prisons de Dueso, de Larrínaga et Burgos.
Il se retrouve à la prison de Burgos grâce à ses connaissances et son amitié avec des prisonniers intellectuels espagnols et des universitaires. Il est convaincu par Francisco Jordá, professeur en archéologie, d'entamer des études universitaires. Deux livres vont le marquer profondément, le Manuel de grammaire espagnole de Menéndez Pidal et l'Histoire d'Espagne d'Aguado Bleye. Remis en liberté surveillée le , son séjour à la prison aura été de 5 années, 4 mois et 5 jours.
Second séjour carcéral
À 27 ans et une santé précaire, il retourne à Errenteria, sa ville natale. Un chef d'entreprise locale, José Uranga, lui offre un poste de comptable à Madrid. Là, il y combine travail et clandestinité. Ce sont des moments extrêmement sensibles. Les opposants à Franco attendent que les alliés triomphent dans la Seconde Guerre mondiale pour entraîner la chute du dictateur.
Le , il est arrêté pour avoir effectué des activités clandestines au sein de la CNT (Confédération nationale du travail) et pour avoir dirigé le Parti nationaliste basque. Avec lui, tombent trois importants résistants, Ramón Piñeiro et les frères Saco. Condamné à deux années de prison, on lui accorde la liberté le après avoir été dans les prisons d'Alcala, d'Ocaña, d'Yeserías et de Talavera.
Précarité et développement intellectuel
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Bibliographie
Œuvres
Apellidos vascos, 1955.
Historia de la literatura vasca, 1960.
Fonética histórica vasca, 1961.
Lenguas y protolenguas, 1963.
Textos arcaicos vascos, 1964.
Sobre el pasado de la lengua vasca, 1964.
Mitxelenaren idazlan hautatuak, 1972.
Koldo Mitxelena. Euskal idazlan guztiak, 1988.
Orotariko euskal hiztegia, 1987-2005.
Essais litteraires
Euskal idazlan guztiak. I. Bertso berriak, berriketan, zinea eta adabakiak, 1989, EEE - Erein.
Euskal idazlan guztiak. IV. Literaturaren inguruan I, 1989, EEE - Elkar.
Euskal idazlan guztiak. V. Literaturaren inguruan II, 1989, EEE - Itxaropena.
Euskal idazlan guztiak. VII. Hizkuntzalaritzaz II, 1989, EEE - Erein.
Collection
Gure artean, 2001, Alberdania.
Denbora bateko zinema paperak, 2006, Alberdania / Donostiako Udala.
Notes et références
↑(en) Jose Ariztimuno "Aitzol" (Tolosa, 1896-1936) was above all a cultural activist. Aitzol founded the journal Yakintza in 1933, which provided a sense of unity for the activities of the Euskaltzaleak society. He also created the newspaper El Dia in 1930 in Donostia, to which he contributed daily with a page written in Basque about social issues. he was killed by Franco's troops in the Hernani cemetery on October 17, 1936.
↑« Lizardi para mi supuso una revelación. Lizardi pour moi est je suppose une révélation — Koldo Mitxelena »
Liens externes
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