Mis à l'étude avant même l'acceptation du Junkers Jumo 210 par la Luftwaffe, le Junkers Jumo 211 se présentait comme une version agrandie de son prédécesseur avec une cylindrée de 35 litres. Il fut le concurrent direct du Daimler-Benz DB 601 qui eut un grand succès dans l'équipement des chasseurs allemands, le Jumo 211 eut tendance à se spécialiser comme moteur de bombardier, équipant entre autres, les Ju 87 et Ju 88, ainsi que le Heinkel He 111. Ce moteur fut une des plus belles réussite de Junkers avec 68 248 exemplaires produits.
Historique
Le Dr Neugebauer commença les travaux sur ce moteur, à la demande du RLM dès 1934, une série de prototypes fut construite l'année suivante et essayée. En , les premiers exemplaires de série, Jumo 211A sortirent des chaînes de montage de l'usine Jumo de Dessau et commencèrent à être montés dans des avions dès novembre.
En 1940, une refonte lui permit de concurrencer plus efficacement le Daimler-Benz DB 601, introduisant la pressurisation du système de refroidissement, ce qui permettait de fonctionner à plus haut régime en continu sans chauffe excessive. Ce modèle 211E fut suivi par des versions avec un vilebrequin renforcé et un compresseur amélioré, les 211F et 211J. Ces améliorations permirent de porter le régime maximal à 2 600 tr/min et la puissance à 1 350 chevaux. Les 211N et 211P, qui en furent dérivés, portèrent la puissance maximale à 1 425 et 1 475 ch, grâce à une augmentation de la pression de suralimentation pendant de courtes périodes.
Par la suite, le dessin fut aussi retravaillé par le Dr Lichte et donna naissance en 1943 au Junkers Jumo 213.
Une épave de moteur JUMO est exposée au musée de l'aviation de Warluis dans l'Oise.
Description et caractéristiques
Le Jumo 211 héritait sa configuration générale de son prédécesseur en V inversé, compresseur centrifuge à deux vitesses et injection directe par pompe d'injection Junkers en V à 150°, déjà mise en œuvre sur les 210G dès 1937.