Agrégée et docteur en histoire de l'université Paris-Sorbonne, elle a d'abord été enseignante dans le secondaire et chargée de cours à la Sorbonne. Après un détachement comme enseignant-chercheur à l’École militaire à Paris, elle est devenue professeur des universités à l'Université de Lorraine en 2017. Son laboratoire est le Centre de recherche universitaire lorrain d'histoire, CRULH, où on peut trouver la liste de ses publications[4].
Activités de recherche
Elle est membre du bureau de la Société française d’histoire d’outre-mer[5] qui publie chaque année deux numéros d’Outre-Mers. Revue d’histoire coloniale et impériale ; membre du bureau de Guerres mondiales et conflits contemporains et de celui de la Revue historique des armées[6], et membre titulaire de l'Académie des Sciences d'outre-Mer.
Apport à l'histoire
En 1999, elle apprend que les archives privées du général Gouraud viennent d'être déposées aux archives diplomatiques du Quai d’Orsay[7]. Ce fonds représente alors près de 200 cartons d’archives (550 en 2022), dont 14 000 photographies. Il est à l'origine de son diplôme d'études approfondies (DEA)[8], puis de recherches pour sa thèse[9].
Colonialisme et impérialisme
Julie d'Andurain soutient sa thèse en 2009 à La Sorbonne sous la direction du Pr. Jacques Frémeaux : Le général Gouraud, un colonial dans la Grande Guerre[10]. En 2012, elle publie un premier ouvrage sur le premier temps de la carrière d'Henri Gouraud, alors capitaine, quand il opérait en Afrique : La capture de Samory (1898). L'achèvement de la conquête de l'Afrique de l'Ouest[11]. Ce travail fait le point sur l'apport archivistique du fonds Gouraud[12] - au regard du travail de recherche d'Yves Person[13] - et sur le contexte historique ayant entraîné l’affrontement des empires : les empires africains des Toucouleurs et de Samory d’une part, et les empires coloniaux français et britanniques d’autre part. Elle poursuit dans les années suivantes son travail sur Henri Gouraud, publie en 2016 un ouvrage révélant la richesse du fonds photographique Gouraud, déposé aux archives des Affaires étrangers et prolonge son travail de recherche par une Habilitation sur les « troupes coloniales, outil politique et militaire (1870-1962) », Sorbonne (2016). En 2022, elle publie la première biographie complète du général Gouraud aux éditions Perrin. En 2024, elle publie son HDR : Les troupes coloniales, outil politique et militaire (1870-1962), chez Passés Composés.
↑"Jacques d'Andurain" [1] - voir les travaux de Laurent Douzou sur le mouvement Libération-Sud. La désobéissance, histoire du Mouvement Libération-sud, Éditions Odile Jacob, Paris, 1995.
↑Dominique Guillemin, «Julie d’Andurain, La capture de Samory (1898). L’achèvement de la conquête de l’Afrique de l’Ouest», Revue historique des armées, n° 271, 2013, p. 134.
↑Julie d'Andurain, La capture de Samory et l'achèvement de la conquête de l'Afrique de l'Ouest, Saint-Cloud, SOTECA, 2012, 208 p.
↑Yves Person, Samori, une révolution dyula, Dakar, IFAN, 1968 ; Voir aussi Charles Becker et alii, Yves Person, un historien de l’Afrique engagé dans son temps, Paris, IMAF-Karthala, 2015.
↑Raphaël Doridant, François Graner, Alain Gabet et Sébastien Jahan, « La France et le génocide des Tutsis du Rwanda (1994). La version officielle à l’épreuve des archives », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 148 | 2021, lire en ligne ; DOI : https://doi.org/10.4000/chrhc.15986