Le Journal pour tous : magasin hebdomadaire illustré est une publication périodiquefrançaise fondée à Paris et publiée toutes les semaines, entre 1855 et 1878.
Histoire
Dirigé par Jules Simon, qui y écrivait lui-même des nouvelles, sous le pseudonyme de « Pierre Guérin »[1], le premier numéro du Journal pour tous, sous-titré magasin hebdomadaire illustré, sort, le samedi 7 avril 1855, au prix de 10 centimes pour 16 pages. Le siège des bureaux parisiens de la rédaction est situé au 9 rue de Vaugirard, qui est l'adresse de l'imprimeur Charles Lahure. Le terme « magasin », est synonyme du mot magazine, encore peu usité à cette époque[2].
Entre le 4 juin et le 10 septembre 1859, sort un premier supplément intitulé La Guerre d'Italie, récit hebdomadaire illustré (26 numéros)[4].
Entre septembre 1859 et mars 1860, est publié un deuxième supplément, les Nouvelles du jour, un recueil de courts textes illustrés (27 numéros)[5].
En 1864, est lancé un dernier supplément, L'Annuaire du Journal pour tous, publié par Hachette, qui reprend à son compte la diffusion du périodique[6]. En octobre suivant, Eugénie Niboyet lance Le Journal pour toutes, organe des intérêts féminins et de la Société mutuelle de protection fondée en faveur des femmes, qui semble n'avoir aucun lien avec le présent périodique[7].
En 1867, la pagination passe à 8 pages contenant huit gravures, pour le même prix, le sous-titre devenant magasin littéraire illustré, toujours sous la direction de Charles Lahure. La publication est suspendue après le 27 août 1870 et reprend le 23 décembre 1871[2].
Le Journal pour tous disparaît le 8 juin 1878 et annonce à ses lecteurs le rachat par le Journal de la semaine[8].
Un nouveau périodique reprend le titre, le Journal pour tous ; fondé en novembre 1891, il n'a aucun rapport et devient un supplément du Journal[9].
Analyse
Le Journal pour tous, reste le premier grand magazine à succès français, avec un tirage dépassant les 100 000 exemplaires, profitant du réseau de kiosques dépositaires de publications, développé par Louis Hachette dans les gares ferroviaires[10],[11].
↑ ab et c« Journal pour tous (Le) », in: Solo (dir.), Dico Solo. Plus de 5000 dessinateurs de presse, Vichy, AEDIS, 2004, p. 458.
↑Doré donna plus de 360 dessins au journal — cf. Lise Queffelec-Dumasy, Le Roman-feuilleton français au XIXe siècle, Halifax, Dalhousie University, 2008, p. 19 — en ligne.
↑« XII. Le Journal pour tous, le premier grand magazine à succès français », in: Jean-Yves Mollier, Louis Hachette (1800-1864) : le fondateur d'un empire, Fayard, 1999.
↑Jean-Claude Yon, « Chap. 9. La démocratisation de la culture », Le Second Empire. Politique, société, culture, Armand Colin, 2022, p. 309-349.