Jusqu'en 1694, il occupe la même charge mais à Narbonne cette fois. De 1718 à 1725, il séjourne à Senlis avant d'intégrer la maîtrise de Saint-Seurin de Bordeaux jusqu'en 1729 ; maîtrise cathédrale hautement célèbre qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort en 1738.
Actuellement, pour la période qui va de 1694 à 1718, un grand flou pèse sur sa vie. On sait qu'il est à Metz en 1702, où il donne l'un de ses motets, Parce mihi Domine[2], dans lequel chante le jeune Joseph Bodin de Boismortier. Valette de Montigny y avait effectivement suivi le vicomte d'Andrezel, alors responsable de l'Intendance d'Alsace.
« Ce mois de , veu la presente requeste du sieur Joseph de Montigny, musicien ordinaire attaché à Monseigneur Picon, subdélégué à l'Intendance, disant qu'ayant esté sollicitez par Simon Gravé pour ses noces en l'église Saint-Gorgon du 13 du dit mois et an, désireux d'y donner un motet de sa composition Parce mihi Domine contre l'avis de notre bien aymé Jacques Mazurier, maistre de musique en notre ville de Metz. Ayant séparé les parties, permettons à Joseph de Montigny de Beziers d'y exécuter son morceau de musique affin que les voix y soit chanstées par les neupveu du dit marié. Antoine Dupuy y tiendra les parties d'orgue[3]. »
Motets à Voix seule mêlés de Symphonies par M. Valette de Montigny, Livre Ier, Paris, l'auteur, Ballard. 1701. (édition corrigée et augmentée en 1711) .
Dans les recueils d'airs sérieux et à boire de différents auteurs publiés par Ballard : Felice chi vi mira (), Un soir compère Grégoire (), Jeune Philis que vous avez de charmes (), Hélas depuis longtemps dans l'affreuse indigence (), Calme mes déplaisirs (), Volez tendres soupirs (), Vite, vite, que l'on me verse à boire ().
Notons également cinq œuvres conservées sous forme manuscrite : le psaume 111 Beatus vir (motet à grand chœur, PBN ms 17788), le psaume 68 Salvum me fac Deus (motet à grand chœur, PBN Vm1 1125), le psaume 29 Exaltabo te (motet à grand chœur, Lybm Rés FM 134028), Surge propera (Canticum canticorum Salomonis 2,10, motet à grand chœur, Lybm Rés FM 129943), et le psaume 125 In convertendo (« motet à voix seule accompagné d'une flûte allemande et de deux basses », Lybm Rés FM 27286).