Joseph-Marie de Barral, marquis de Montferrat (Grenoble, - Grenoble, ), est maire de Grenoble à trois reprises pendant la période révolutionnaire.
Biographie
Son père, le conseiller Charles Gabriel Justin de Barral de Rochechinard, est le deuxième fils de Joseph de Barral, Maître de forges et Seigneur d'Allevard, président à mortier du Parlement de Grenoble. Son puîné, André Horace François, emprunte la carrière militaire et politique, son plus jeune frère, Louis Mathias, suit une brillante carrière ecclésiastique.
En adoptant les idées nouvelles, il se rend populaire dans sa ville natale, qui le déclare digne du nom de « sans-culotte »[2], et, malgré la loi qui excluait les ci-devant nobles de toutes fonctions, le nomme maire de Grenoble en 1790, puis à nouveau de à ; il arrive à protéger sa ville contre les excès de la Terreur.
En 1814, il se rallia, comme beaucoup, aux Bourbons ; mais la Restauration française comptant peu sur un dévouement si fragile, il fut rendu à la vie privée et définitivement écarté des fonctions politiques par le gouvernement de Louis XVIII.
Des deux fils de son premier mariage avec sa cousine Sophie de Tencin[3], Louis, le cadet, sera le condisciple et très cher ami de Stendhal qui le surnommait « Tencin ».
En hommage à son action, une rue de Grenoble porte son nom, dans le quartier des Eaux-Claires.
Joseph-Marie de Barral de Montferrat, dernier marquis de Groslée, est inhumé au cimetière Saint-Roch de Grenoble.
Tiercé [ajouté en fasce] d'or, de gueules et d'argent, l'or chargé de trois cloches d'azur posées en fasce ; le gueules chargé de la croix de la Légion d'honneur en date ; l'argent chargé de trois bandes de gueules[4].