Jean Philippe Marie de Frimont, comte de Palota, prince d'Antrodoco (1759-1831), est un général de l'empire d'Autriche. En 1831, il fut nommé à la présidence du Hofkriegsrat, le Conseil de guerre de l'Autriche.
Biographie
Fils de Dominique de Frimont, major dans l'armée, puis gouverneur de Fénétrange, Jean Philippe Marie de Frimont voit le jour à Fénétrange en Lorraine, le [1]. Il suit une formation classique au collège de Pont-à-Mousson. Suivant les traces de son père, il choisit naturellement la carrière des armes, et s'engage le , comme simple soldat, dans un régiment de hussards[1].
Au cours des premières campagnes contre les armées révolutionnaires françaises, Jean de Frimont reçoit de nombreuses distinctions. Promu Major, commandant, le , il se distingue à la tête de son escadron à Frankenthal, le de la même année, et reçoit la Ritterkreuz de l'ordre militaire de Marie-Thérèse. Le , il est promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel. Son courage étant de nouveau reconnu, il passe Oberst, colonel, le . Lors de la campagne de 1800, le colonel de Frimont se distingue comme un véritable chef de cavalerie, notamment le à la bataille de Marengo[1]. Le , Jean de Frimont est promu Generalmajor, général de brigade dans l'armée autrichienne. Pendant la campagne de 1805, le général de Frimont sert en Italie et conforte sa renommée, faisant de nouveau preuve de bravoure, lors de la bataille de Caldiero.
Le , Jean de Frimont est nommé Feldmarschall-Leutnant, feld-maréchal adjoint en Italie et s'illustre à Pordenone et San Daniele. Pour sa bravoure, il reçoit la Commandeurkreuz de l'ordre de Marie-Thérèse. En 1812, Frimont conduit la cavalerie divisionnaire du 12e corps d'armée de Schwarzenberg pendant la campagne de Russie. La cavalerie de la division compte alors huit régiments de cavalerie, ainsi que des compagnies de l'artillerie, du génie et de l'intendance[3].
En 1821, Jean de Frimont dirige l'armée autrichienne qui est déployée contre les carbonarinapolitains. Après les batailles de Rieti et d'Antrodoco, le 24 mars, il entre victorieusement dans Naples. Le roi Ferdinand Ier de Naples lui donne le titre de prince de Antrodoco, la croix de chevalier de première classe de l'ordre de la Couronne de fer, ainsi qu'une dotation de 220 000 ducats[1]. Il est appelé à combattre de nombreux foyers révolutionnaires au nord de l'Italie (duché de Parme, duché de Modène). En , après 56 ans au service de l'empereur d'Autriche, Jean Philippe Marie de Frimont est finalement nommé à la présidence du Conseil aulique de la Guerre, la plus haute institution militaire de l'empire d'Autriche. Il décédera quelques jours plus tard, le [1].
↑ abcde et fFrimont, Johann Maria Philipp, dans Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich, 4e vol, Wienne, 1858 (pp. 363-366).
↑Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Nouvelle biographie générale: depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter, Firmin Didot frères, 1856, v. 17-18 (FAE-FUA), p. 882.
↑Revue Tradition, « La Campagne de Russie 1812 », hors-série, 1999, p. 76.