Jocelyne Dakhlia
Jocelyne Dakhlia , née en 1959 à Bourg-en-Bresse , est une historienne et anthropologue franco -tunisienne .
Biographie
Née en 1959 à Bourg-en-Bresse, d'un père tunisien et d'une mère française [ 1] , elle vit en Tunisie jusqu'à la fin de ses études secondaires. Elle prépare ensuite et passe avec succès le concours d'entrée à l'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses .
Après sa thèse, fruit d'un travail de terrain dans le Jérid tunisien relaté dans L'Oubli de la cité , son premier livre, elle devient maître de conférences , puis directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales [ 1] .
Elle est membre du comité de direction de la revue Annales HSS [ 1] . Par ailleurs, elle intervient fréquemment dans les débats concernant la Tunisie contemporaine[ 2] , [ 3] ou la perception de l'islam en Europe[ 4] .
Elle est membre de la commission française pour l'Unesco ainsi que du conseil scientifique du musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée .
Elle est cosignataire, avec un collectif d'intellectuels, d'une tribune parue le 11 février 2016 dans le quotidien Le Monde intitulée « Nuit de Cologne : « Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés » » [ 5] .
Lors de l'élection présidentielle de 2022 , elle apporte son soutien à Jean-Luc Mélenchon [ 6] .
Publications
Elle a publié notamment les ouvrages suivants :
L'Oubli de la cité , Paris, La Découverte, 1990 (ISBN 978-2-707-11911-7 ) [ 7] .
Le Divan des Rois : le politique et le religieux dans l'Islam , Paris, Aubier, 1998 (ISBN 978-2-700-72293-2 ) [ 8] .
L'empire des passions : l'arbitraire politique en Islam , Paris, Aubier, 2005 (ISBN 978-2-700-72346-5 ) [ 9] .
Islamicités , Paris, Presses universitaires de France, 2005 (ISBN 978-2-130-55095-2 ) [ 10] , [ 11] .
Lingua franca : histoire d'une langue métisse en Méditerranée , Arles, Actes Sud, 2008 (ISBN 978-2-742-78077-8 ) [ 12] , [ 13] , [ 14] , [ 15] .
Tunisie, le pays sans bruit , Arles, Actes Sud, 2011 (ISBN 978-2-330-00122-3 ) [ 16] .
Les musulmans dans l'histoire de l'Europe : passages et contacts en Méditerranée , Paris, Albin Michel, 2013 .
Les musulmans dans l'histoire de l'Europe : une intégration invisible , Paris, Albin Michel, 2016 .
Notes et références
↑ a b et c « Jocelyne Dakhlia »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ? ) , sur jamiatalhurriyat.org .
↑ « Café-débat avec Jocelyne Dakhlia »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ? ) , sur uni-t.fr , 29 novembre 2012 .
↑ Propos recueillis par Xenophon Tenezakis, « Les clivages de la révolution tunisienne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ? ) , sur esprit.presse.fr , 21 juin 2013 .
↑ « Jocelyne Dakhlia », sur franceculture.fr (consulté le 5 octobre 2021 ) .
↑ « Nuit de Cologne : « Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés » », Le Monde , 11 février 2016 (ISSN 0395-2037 , lire en ligne , consulté le 18 mars 2016 ) .
↑ « 800 universitaires appellent à voter Mélenchon », L'Obs , 2 avril 2022 (ISSN 0029-4713 , lire en ligne , consulté le 4 août 2022 ) .
↑ Roger Botte, « Dakhlia, Jocelyne. - L'oubli de la cité . La mémoire collective à l'épreuve du lignage dans le Jérid tunisien », Cahiers d'études africaines , vol. 30, no 119, 1990 , p. 367-369 (ISSN 1777-5353 , lire en ligne ) .
↑ Pierre Guichard, « Jocelyne Dakhlia, Le divan des rois. Le politique et le religieux dans l'islam , Paris, Aubier, 1998, 427 p. », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée , nos 89-90, juillet 2000 , p. 346-350 (lire en ligne , consulté le 13 avril 2014 ) .
↑ Mustapha Naïmi, « Jocelyne Dakhlia, L'empire des passions. L'arbitraire politique en Islam », Archives de sciences sociales des religions , no 140, octobre-décembre 2007 , p. 157-310 (ISSN 1777-5825 , lire en ligne , consulté le 12 avril 2014 ) .
↑ Yves Gonzalez-Quijano, « Jocelyne Dakhlia, Islamicités », Archives de sciences sociales des religions , no 134, avril-juin 2006 , p. 147-299 (ISSN 1777-5825 , lire en ligne , consulté le 12 avril 2014 ) .
↑ Olivier Moos, « Livre : Islamicités - l'histoire oubliée d'un voisinage », Religioscope , 8 août 2005 (lire en ligne , consulté le 13 avril 2014 ) .
↑ « Jocelyne Dakhlia, la lingua franca », Judaïca , 1er avril 2009 (lire en ligne , consulté le 12 avril 2014 ) .
↑ Cyril Aslanov, « Débat sur l'ouvrage de Jocelyne Dakhlia, Lingua franca : histoire d'une langue métisse en Méditerranée », Langage et société , vol. 4, no 134, 2010 , p. 103-113 (lire en ligne , consulté le 12 avril 2014 ) .
↑ Cécile Canut, « Dakhlia, Jocelyne. — Lingua franca », Cahiers d'études africaines , no 204, 2011 , p. 1001-1004 (ISSN 1777-5353 , lire en ligne , consulté le 13 avril 2014 ) .
↑ Thomas Wieder, « Lingua Franca. Histoire d'une langue métisse en Méditerranée , de Jocelyne Dakhlia : l'esperanto disparu », Le Monde , 20 novembre 2008 (ISSN 0395-2037 , lire en ligne , consulté le 13 avril 2014 ) .
↑ Stéphanie Pouessel, « Dakhlia Jocelyne : Tunisie, le pays sans bruit , Actes Sud, 2011, 128 p. », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée , no 133, juin 2013 (lire en ligne , consulté le 11 avril 2014 ) .
Liens externes
Ressource relative à plusieurs domaines :
Ressource relative à la recherche :
« Jocelyne Dakhlia », sur crh.ehess.fr (consulté le 5 octobre 2021 ) .