Le jeu de la bobine est une activité ludique répétitive observée chez un petit enfant que Sigmund Freud rapporte en 1920 dans Au-delà du principe de plaisir, texte où le psychanalyste instaure sa seconde théorie des pulsions (pulsions de vie - pulsions de mort). Ce jeu est aussi désigné comme l'expérience du fort-da.
Le jeu de la bobine
Sigmund Freud observe un jeu de son petit-fils Ernst, un enfant d'un an et demi qui est muni d'une bobine, attachée par une ficelle. L'enfant joue à faire tomber la bobine puis à la ramener à lui. En même temps, il prononce « Fort – Da » (« là-bas – là », dans l'idée : « loin – près » ou « pas là – là » ) et continue de répéter cette suite binaire des deux mots ébauchés et significatifs de la disparition et du retour de l'objet en poursuivant inlassablement le même jeu.
Dominique Delplanche, « Le jeu du "Fort-Da" ou l’incidence du symbolique sur le sujet », Les Feuillets psychanalytiques du Courtil, no 2, (ISSN0776-6335, lire en ligne, consulté le )