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Fils aîné de Hugues Maret, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, c'est sous les auspices d'un tel père que Maret est élevé. Ses dispositions particulières le portent vers les sciences exactes et les travaux d'administration publique.
À la Révolution française, il occupe divers emplois supérieurs de l'administration ; sa sévérité lui fait des ennemis qui deviennent puissants en 1793. Mis en réquisition par le Comité de salut public, pour la direction des routes militaires dans les départements du Nord, il échappe aux dangers qui menaçaient sa tête.
Le ministère de l'administration de la guerre ayant été créé, le gouvernement y attache trois conseillers d'État, chargés, sous l'autorité du ministre Jean-François-Aimé Dejean, des diverses parties de l'administration. Le comte Maret est choisi pour exercer l'un de ces emplois importants, et obtient dans ses attributions les commissaires des guerres, les hôpitaux et l'habillement des troupes. Le service des vivres avait été jusqu'alors sous le régime des marchés et confié à des munitionnaires-généraux. Scandalisé des fortunes subites acquises au détriment du service public et du trésor de l'état, il est résolu à y mettre un terme. Il supprime les entreprises, et créé une direction générale des vivres de la guerre. Depuis longtemps cette partie de l'administration est signalée comme le patrimoine de la corruption : elle ne pouvait être confiée à des mains assez pures ; mais il fallait joindre à la probité la plus austère, le travail le plus assidu et la surveillance la plus active. Le comte Maret est désigné comme réunissant ces qualités, et la confiance du gouvernement n'a pas été trompée.
Le comte Maret est encore directeur-général des vivres à l'époque de la Restauration française, il cesse bientôt de l'être : il n'est pas même conservé sur la liste du conseil d'État. Rendu à la vie privée dans la force de l'âge, le comte Maret se retire à la campagne en 1814. Une faible pension de retraite (6 000 francs), au titre de conseillers d'État à vie, lui est rendue quelques années après : elle est le seul prix de ses services.
Il décède à Dijon dans la nuit du 19 juillet au et est inhumé dans le cimetière des Péjoces (Dijon, polygone E, concession 185). La sépulture existe encore de nos jours.
Conseiller d'État : nommé le , en service ordinaire de 1806 à 1810, rattaché à la section de l'intérieur, membre du conseil de l'administration de la guerre, membre de la commission des pétitions en 1807, en service ordinaire hors sections de 1810 à 1814, membre du Conseil d'État à vie en 1812 ;
Tiercé en pal d'or, de gueules, chargé en cœur de l'insigne des Chevaliers légionnaires et d'argent ; à la champagne de gueules, chargée d'une main ailée d'or, tenant un niveau du même ; au canton des ComtesConseillers d'État brochant.[2],[4],[3]