Il entre aux Beaux-Arts de Lyon en 1879, où il suit l'enseignement de Michel Dumas puis de Jean-Baptiste Danguin. Grâce à son talent, il acquiert une bourse lui permettant d'entrer aux Beaux-Arts de Paris à partir de 1885. Dès 1886, il expose ses œuvres à Lyon au sein de la Société des artistes lyonnais. En 1888, il commence à exposer à Paris au Salon de la Société des artistes français. Son succès est immédiat et ne se dément pas.
Entre et , il effectue un voyage en Algérie[4] pour soigner une tuberculose. Il continue d'y peindre des paysages et des scènes de plein air, les alentours de la ville de Biskra (anciennement Biskri) sont alors sa source d'inspiration.
La peinture de Jean Louis Appian privilégie les paysages mais il peindra aussi des portraits, des scènes de plein air, des figures, des intérieurs, des marines et des estampes[1].
Sa palette de couleurs est à l'origine proche de celle de son père, utilisant majoritairement des tons de bruns et de gris (voir portrait d'Adolphe Appian). Progressivement, il développe et enrichit sa propre palette en utilisant des teintes plus douces[5].
Cette influence paternelle vient sûrement du fait qu'Adolphe a été le premier maître de son fils. Il se peut également que des peintres comme Auguste Ravier (un ami de Michel Dumas) ou François Vernay (qui a éclairci sa palette grâce à Auguste Ravier) aient également participé à son évolution artistique.
Le travail de Jean Louis Appian est à la fois traditionnel pour l'époque, dans le sens où la succession des plans se fait par de subtiles modifications des nuances de couleur, et innovant par le travail très visible de la brosse et du pinceau[4]. En raison de ces techniques, on peut le rapprocher du mouvement impressionniste, bien qu'il n'en fasse pas partie.
Ses œuvres représentant le port de Monaco ou la ville de Biskra témoignent que la région lyonnaise n'est pas sa seule source d'inspiration.
Portrait de femme, ou Portrait de Madame P., 1891 ou 1892, huile sur toile, 200 × 150 cm, n°inv. B-572, don par le père de l'auteur en 1897 ;
Portrait d'Adolphe Appian, 1894, huile sur toile, 56,5 × 45 cm, n°inv. 1988- 17, don de Jacques Gruyer en 1988 ;
Rue du village, environ d'Artemare, 1885, huile sur toile, 40,7 x 35 cm, n°inv. 1993- 50, don de Jacques Gruyer en 1993 ;
La Maison au toit rouge, huile sur toile, 24,3 x 40 cm n°inv. 1993- 51, don de Jacques Gruyer en 1993 ;
Tente arabe, 1895 ou 1896, huile sur toile, 41,5 x 55 cm, n°inv. 1993- 52, don de Jacques Gruyer en 1993 ;
Charrette et ferme dans un champ, ou Cour de ferme, huile sur toile, 22 x 25 cm, n°inv. 1995- 27, don de Jacques Gruyer en 1995.
Notes et références
↑ a et bAudin et Vial,Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art de la France, Tome 1, Paris, Bibliothèque d'art et d'archéologie, 1918, p. 20.
↑Harambourg Lydia,Dictionnaire des peintres paysagistes français au XIXe siècle(articleJacques Barthélémy dit Adolphe Appian), Éditions Ides et Calendes, p. 32.