Charles Jean Gougoltz, né le à Cannes[1] et mort le à Paris 17e[2], est un coureur cycliste suisse. Jean Gougoltz est l'une des premières stars du cyclisme suisse. Il participe à de nombreuses courses sur route et sur piste à l'échelle internationale. Le magazine allemand Sport-Album der Rad-Welt[Note 1] le décrit comme un "coureur polyvalent"[3].
Biographie
Jean Gougoltz est le fils de Henri Louis Charles Gougoltz, maitre d'hôtel, et d'Adèle Louise Sieber des suisses vivants à Cannes[Note 2],[1]. Enfant, une nounou anglaise s'occupe de lui, c'est pourquoi il parle couramment l'anglais. Avant de devenir coureur cycliste professionnel, il travaille dans l'hôtel de son oncle Georges Gougoltz à Cannes[Note 3].
Jean Gougoltz prend le départ de huit courses de six jours, en 1900, il termine troisième à New York avec César Simar[8]. Ce sont les deux premiers européens à monter sur le podium lors d'une course américaine de six jours. En 1901, Jean Gougoltz débute dans Paris-Roubaix, mais fini 18e à cause d'une fringale[9],[10] et également dans Paris-Brest-Paris[11].
En 1902, il passe au demi-fond[12], managé par Édouard Taylor[13]. En juin, il bat le record des 200 km sur piste avec entraîneur derrière motos[4]. Il participe au Bol d'Or et termine sixième[14].
En 1903, il remporte la course des huit jours de Paris devant Lucien Petit-Breton, une course qui consiste à courir huit heures par jour pendant huit jours[5],[15],[16].
L'un de ses amis est le coureur cycliste gallois Jimmy Michael et quand celui-ci meurt d'un accident vasculaire cérébral dû à l'alcool lors d'une traversée vers New York, le , Gougoltz empêche que son corps soit jeter à la mer et le fait transporter à ses frais jusqu'a New York[17],[18],[3].
En 1905, il devient stayer professionnel. En mai, Il gagne une course sur 1 heure à Buffalo parcourant 67,110 km[5],[19]. Il partage la victoire avec Achille Germain dans le Grand Prix du Conseil Général à Nantes le 1906.
Il est considéré comme quelqu'un de drôle mais d'instable, buveur de whisky et fumeur de pipe[20], flambeur qui ne peut pas garder l'argent gagné. Le Sport-Album der Rad-Welt dit de Gougoltz : "Malheureusement, il était parfois si joyeux qu'après un tel effort, son corps résistait à donner le meilleur de lui-même sur le vélodrome, et c'est probablement à cause de cela que sa forme générale n'était pas cohérente. Surtout après de grands succès, il échouait parfois, même si sa forme pouvait être qualifiée de brillante[3]».
Après sa carrière il devient chauffeur de maître. En novembre 1913, il a un accident de voiture qui coûte la vie à Pierre Letellier[Note 5],[21],[22].
↑Sport-Album der Rad-Welt est le recueil annuel du journal sportif Rad-Welt(de) qui a commencé à paraître en 1895 et a cessé de paraître en 1933. Il est publié six jours par semaine pendant la saison estivale et deux fois par semaine d'octobre à mars. Le Sport-Album annuel contenait des photographies que le quotidien ne pouvait pas publier en raison des contraintes de temps
↑Hôtelier suisse, propriétaire des hôtels Beau-Site et Estérel à Cannes et du Grand Hôtel des Bains à Amphion-les-Bains. En 1867, Georges Gougoltz achète le château de M. Court, parfumeur à Grasse et en 1868 des terrains à la Compagnie PLM et fait agrandir l'édifice pour l'aménager en hôtel. En 1881, les frères Ernest et William Renshaw tracent 3 courts de tennis, parmi les premiers à Cannes et de grand renom. Le jardin de l'Hôtel de l'Estérel, ensuite annexé, est retracé : son avenue sinueuse est allongée et remplace celle de la villa Reine Marie. Il a deux fils Georges et Louis. Il meurt en 1903
↑Les courses professionnelles ne sont pas reconnues comme olympiques et ne donne pas droit à des médailles
Gaston Bénac, Champions dans la coulisse, Toulouse, Editions de l'actualité sportive, (lire en ligne).
Gabriel Belliard, « Le brilliant palmarès de Jean Gougoltz », Cyclette revue, no 33, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
(en) Andrew M. Homan, Life in the slipstream : the legend of Bobby Walthour Sr., Washington, D.C., Potomac Books, (ISBN978-1-59797-685-5, lire en ligne).