Ouvrier mineur dès son plus jeune âge à la Compagnie des mines de Blanzy, il est l'un des fondateurs du syndicat des mineurs avant la loi de 1884. Secrétaire du syndicat, il prend une part active à toutes les grèves de la corporation et fonde plusieurs coopératives de production et de consommation.
Il est élu maire de Montceau-les-Mines par le conseil municipal socialiste de mai 1900. C'est le premier maire issu d'une liste socialiste élu en France. La Fédération des travailleurs socialistes de Saône-et-Loire était alors autonome des deux partis socialistes nationaux (le jauressien et le guesdiste). Il occupe cette fonction jusqu'à sa mort en 1927, étant sans cesse réélu.
Premier député socialiste du département, il est élu à la Chambre des députés à l'occasion de l'élection partielle du et succède ainsi à Charles Boysset, décédé. Élu au second tour de ce scrutin, il est ensuite réélu dès le premier tour député de cette circonscription de Saône-et-Loire de Chalon-Montceau lors des élections générales de 1902, 1906, 1910 et 1914.
Battu comme tous ses colistiers aux élections législatives de novembre 1919, par le Bloc national, il est élu sénateur de Saône-et-Loire en janvier 1920. C'est encore une "première" : il est le premier sénateur socialiste à représenter la Saône-et-Loire, en ralliant au second tour du scrutin les voix de 664 des 1 257 grands électeurs[2] du département, jusqu'alors entièrement acquis aux radicaux et radicaux-socialistes. Il demeure à la SFIO lors de la scission communistes / socialistes de 1921. Il retrouve la chambre des députés lors des élections générales du , et y siège jusqu'à son décès le .