À l'issue de sa mission achevée le , le Jean Bart est retiré du service en juillet 2021. Il doit être remplacé fin 2022 par la FREMM DALorraine, qui a été mise à l’eau à Lorient en novembre 2020. Son navire-jumeau, le Cassard, a été désarmé en 2019, remplacé en avril 2021 par la FREMM DA Alsace. Il finira durant l'été 2023, en brise lame à Port Avis, le port du DGA Essais de missiles de l'île du Levant en remplacement de l'ex-FLM Suffren.
La frégate possède deux systèmes SADRAL de 6 missiles chacun.
Missiles Tartar/SM-1
L'armement antiaérien principal d'origine de la frégate est le système Tartar avec 40 missiles. Il a été remplacé dans les années 1990 par le RIM-66 SM-1MR fonctionnant sur le système Tartar également modernisé.
Le radar tridimensionnel DRBJ-11 B installé en 1991 permettait la détection et la désignation des cibles. Il a été remplacé en mars/ par le SMART-S Mk2 conçu par Thales, pour assurer à la fois la surveillance aérienne et de surface à longue et à courte portée, y compris en zone littorale. Ce radar 3D, dont le Jean Bart est le premier navire français équipé, est capable de détecter et poursuivre 500 cibles. Il affiche une portée de 150 mètres à 250 kilomètres pour la détection de mobiles de surface et d'aéronefs et de d'une cinquantaine de kilomètres face aux missiles, dont les engins très rapides et très manœuvrants. Ses nouvelles capacités de détection lui permettront de rester efficace jusqu'en 2022.
2 radars SPG-51 C : radars de traque et d'illumination de cible
Dans le cadre du marché ACORES[2] notifié par la DGA, la société RTsys met à niveau à partir de l’été 2017 les sonars analogiques des frégates Primauget, La Motte-Picquet et Latouche-Tréville et de la frégate Jean-Bart[3]. Le signal reçu par le sonar est soumis à un traitement numérique, sans modifier ses émetteurs et transducteurs. Le traitement numérisé du signal améliore les possibilités de détection et d'identification et l'interface fournit une capacité d'alerte anti-torpille.
1 système de veille Ir DIBV-2 A : infrarouge
1 bruiteur remorqué SLQ-25 Nixie
1 sonar remorqué TACAN : SRN-6
Guerre électronique
2 brouilleurs ARBB-33
1 détecteur ARBR-17
2 lance-leurres Dagaie
2 lance-leurres Sagaie
1 intercepteur radio SAIGON
Transmission
Transmission : système Syracuse, Inmarsat
1 système de direction de combat SENIT 6/8 (équipement multi-liaisons Liaison 11 et Liaison 16)
Autres
1 radar DRBC-33 A : radar de tir du canon de 100 mm
Système d'aide au commandement SEAO/OPSMER
Système numérisé de conduite de la propulsion (SNCDE : Système Numérisé de Centralisation des Données Énergie)
Système numérisé de transmissions intérieures (SNTI)
La frégate participe à l'action de soutien contre le colonel Khadafi à partir du au large de la Libye. Elle a accroché sa conduite de tir sur MiG-23, et engagé son SM1 sur un hélicoptère, dans la zone de Misrata. Le missile n'a pas détruit sa cible du fait du risque de dommages collatéraux prévisibles. Un contrôleur aérien du navire a également guidé un Rafale de l'Armée de l'air vers une interception qui n'a pas abouti, sans doute pour les mêmes raisons. La frégate a tiré plus de 250 coups de 100 mm sur des cibles à terre[4].
Un arrêt technique de six mois pour modernisation est prévu cette année-là[7].
2016-2018 : opération Chammal au Levant
Du au , la frégate est déployée au Levant dans le cadre de l'opération Chammal de lutte contre Daech. Elle contribue à la permanence de la France dans la région en assurant les fonctions « connaissance et anticipation[8] ».
Le Jean Bart appareille le pour un déploiement de quatre mois en Méditerranée orientale, en mer Rouge, puis dans l'océan Indien pour lutter contre les trafics maritimes finançant le terrorisme (saisie d'un boutre avec une centaine de kilos d'héroïne) ainsi que sécuriser le détroit d'Ormuz (trente patrouilles dans le cadre d'un regain de tensions entre l'Iran, les États-Unis et le Royaume-Uni(en)) et de Bab-el-Mandeb[10].
Prenant le relais de la frégate légère Aconit, le Jean Bart est engagé en mai 2020 dans l'opération Irini en Méditerranée centrale visant à faire respecter l'embargo sur les armes imposé à la Libye en respect de la résolution 2510 votée par le Conseil de sécurité de l'ONU en février 2020[11].
2021
En mars 2021, la France a proposé à la Grèce de lui faire don des frégates Latouche-Tréville et Jean Bart si elle achète 4 frégates de défense et d’intervention (FDI) "Belh@rran" à la société Naval Group dans le cadre de son projet de modernisation[12].
Le 31 août 2021, le Jean Bart est retiré du service pour être définitivement désarmé[1].
En 2012, le Jean Bart a reçu le prix de l'association Old Crows (AOC) distingueant chaque année un bâtiment de l'OTAN ayant particulièrement montré ses capacités en matière de guerre électronique dans le cadre de son action en Libye[14].
↑revAlorisation Capacitaire des sOnaRs des frégatES
↑RTsys améliore les capacités de détection des sonars d'ancienne génération de frégates de la Marine nationale (Site du GICAN) [1] ; Communiqué de presse – mars 2019
RTsys améliore les capacités de détection des sonars d'ancienne génération de frégates de la Marine nationale [2] ; Sonar AS3I (Présentation du système par la société RTsys
[3]