Jean-Yves Moyart, aussi connu sous le pseudonyme de Maître Mô, est un avocatpénaliste et blogueur français né le à Lille et mort dans la même ville le .
Biographie
Les parents de Jean-Yves Moyart sont enseignants de lettres[1]. Né à Lille le 21 octobre 1967, Jean-Yves Moyart fait toute sa scolarité dans cette même ville[1]. Il obtient en 1992 un DEA de « théorie de droit et sciences judiciaires » à l'université Lille-II[2] et s'inscrit au Barreau de Lille la même année[3]. Il exerce la profession d'avocat pénaliste « devant des cours d'assises et des tribunaux correctionnels »[3]. Après avoir collaboré avec Philippe Simoneau et Christian Delbé, il ouvre son propre cabinet avec Jérôme Pianezza[4] en 1994[1]. Il est, pendant sept ans, « responsable du module de formation de droit pénal au sein du CRFPA de Lille », de 2002 à 2009[4].
À partir du printemps 2008, il tient un blog sous le pseudonyme de Maître Mô ; en 2011, l'audience du site compte cent mille lecteurs, succès dû en partie à une citation de Maître Eolas[3]. La même année, un recueil des textes de Maître Mô est édité par La Table ronde sous le titre Au guet-apens : chroniques de la justice pénale ordinaire[5]. Une réédition suit en 2013[6]. En 2012, le site est fréquenté chaque jour par 20 000 lecteurs[1]. Son blog inspire le scénario du film Le Fil, de Daniel Auteuil, en 2024[7].
En 2015, l'avocat déclare que la moitié de son activité porte sur des dossiers bénéficiant de l'aide juridictionnelle[8]. En parallèle, il assure la défense de maître Eolas dans le procès en correctionnelle que lui intente l'Institut pour la justice[9], et celle de Denis Waxin[10]. Moyart participe également à la revue de reportage XXI, où il signe « Au bout de la défense » dans le no 17[1].
En 2021, son compte Twitter est suivi par 70 000 abonnés[11].
Atteint d'un cancer, il meurt le 20 février 2021 à l'âge de 53 ans[11],[12].
↑[compte rendu] Cæcilia Ternisien, « Maître Mô, Au guet-apens, chroniques de la justice ordinaire, Paris, La Table Ronde, 2011 », Nord', no 60, , p. 93-112 (lire en ligne, consulté le )