Sa sœur aînée, qui a été membre du Parti socialiste unifié, l'initie à la politique quand il a dix ans[1].
Engagement syndical et politique
Jean-Pierre Mercier commence à travailler en enchaînant pendant une dizaine d'années diverses missions d'intérim dans différents groupes. Il rentre, toujours en tant qu'intérimaire, au sein de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois en 1996, où il est ensuite embauché[1].
Une fois employé de façon stable au sein de PSA, il décide de se syndiquer à la CGT. Adhérent à Lutte ouvrière (LO) depuis ses dix-neuf ans, il considère l'activité syndicale dans un grand groupe industriel comme essentielle en raison de ses convictions politiques[1].
Devenu délégué syndical de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, il fait rendre public en un document interne de PSA faisant état du fait que la direction programmerait la fermeture du site pour 2014[6],[2]. Cette révélation, assortie de la confirmation par la direction de son authenticité, déclenche un mouvement social et une grève au sein de l'usine, dont il est l'un des principaux animateurs[3], le journal Le Monde le considérant alors comme le « stratège » de cette contestation[3]. À l'issue du conflit et après la fermeture de l'usine, Jean-Pierre Mercier est transféré à l'usine PSA de Poissy[7]. Françoise Davisse suit cette contestation pour en faire un film documentaire intitulé Comme des lions[8].
En 2021, un conflit oppose le syndicat CGT de l'usine PSA de Poissy à la fédération CGT de la métallurgie (FTM-CGT). Ce conflit mène à la création, par la FTM-CGT, d'un autre syndicat CGT au sein de l'usine et de l'exclusion de la CGT du « syndicat historique », auquel Jean-Pierre Mercier appartient, en [8]. Mercier reçoit dans cette bataille de nombreux soutiens au sein de la CGT et un texte signé par 222 élus CGT du groupe Stellantis demande à ce qu'il reste délégué central[8]. Malgré ces manifestations de soutien, la fédération lui retire définitivement la fonction de délégué central en [8]. S'ensuit une bataille juridique pour faire annuler les exclusions décidées par la FTM-CGT. Celle-ci prend fin le par un jugement du tribunal judiciaire de Bobigny qui valide les exclusions[9]. Jean-Pierre Mercier déclare à cette occasion que lui et d'autres militants exclus ont décidé de rejoindre l'Union syndicale Solidaires[9], à travers l'Union fédérale SUD Industrie.