Jan Davidszoon (souvent graphié Davidsz) de Heem est un peintre néerlandais de natures mortes, né en 1606 à Utrecht et mort en 1684 à Anvers. Il a travaillé principalement à Anvers et à Utrecht. Il s'est spécialisé dans la peinture de natures mortes, un genre dans lequel il a apporté de nombreuses innovations qui ont eu une influence cruciale sur le développement de la peinture de natures mortes néerlandaise au cours du XVIIe siècle. Ses grandes et somptueuses natures mortes des années 1640 ont profondément marqué les esprits. Presque tous les peintres de natures mortes du Nord ont été influencés par son travail, en particulier à Anvers, Utrecht et Leyde[1].
Biographie
Il est le fils du musicien David van Antwerpen qui a été pris pour un peintre. Jusqu'en 1625, De Heem s'appelait Van Antwerpen (d'Anvers), tout comme son père, originaire d'Anvers. Il est le père des peintres Cornelis de Heem (1631-1695) et Jan Jansz. de Heem (1650-après 1695)[2].
Ses premières œuvres sont dans le style de Balthasar van der Ast (1593/94-1657), son maître. Il travaille ensuite à Leyde et montre un style proche des toiles de Pieter Claesz (1595/97-1661) et de Willem Claesz Heda (1594-1680). En 1636, il s'installe à Anvers et devient citoyen de la ville en 1637.
Œuvres
Chronologie
1628 : Nature morte de livres, huile sur bois, 36 × 46 cm, au Mauritshuis, à La Haye.
1635 : Guirlande de fruits suspendue par des rubans, huile sur toile, 75 x 60 cm, Musée de Grenoble
1640 : Nature morte d'apparat devant une architecture ou Fruits et riche vaisselle sur une table[3], huile sur toile, 149 × 203 cm, musée du Louvre, à Paris
↑ a et bVincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 589 p. (ISBN2-35031-032-9), p. 449-450
↑Wolfgang Prohaska, Le Kunsthistorisches Museum de Vienne : Peinture, C.H. Beck/Scala Books, , 128 p. (ISBN3-406-47459-4, lire en ligne), p. 76
↑Yannick Lintz, Le Musée des Beaux-Arts, Agen, Paris, Réunion des Musées nationaux, , 128 p. (ISBN2-7118-4018-2), p. 56
↑Françoise Pitt-Rivers, Balzac et l’art, Paris, Sté Nelle des Editions du Chêne, , 159 p. (ISBN2-85108-799-1), p. 116
↑« Actualités - Musées de province », Connaissance des Arts, no 496, , p. 10
↑ a et bMina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 537
↑Michel Hilaire, « Fabre Collectionneur et donateur », L’Objet d’Art, no N° spécial 2H, , p. 88
↑"...Ce n'est pas une des meilleures œuvres de ce maître, mais elle reste tout à fait caractéristique de son style : des compositions très riches où son motif favori, le homard, se trouve inséré au milieu de fleurs, de fruits, de coquillages et d'objets divers, reflets de l'opulence que connaît alors la bourgeoisie hollandaise..."
Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 6, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN2-7000-3016-8), p. 845-846