Jacob Yakouba ou Yacouba de son vrai nom Yakhouba Diallo, né à Tambacounda en 1947 et mort le à Saint-Louis (Sénégal)[1] est un artiste peintresénégalais[2]. Ayant pour thème de prédilection la figure féminine africaine, il était surnommé « Le peintre de la femme ».
Jacob Yakouba est issu d'une famille peulh modeste. Son père s'appelait Amadou Oury Diallo et était ancien gardien des travaux public. Doué pour le dessin, il dessine déjà tout petit, sur des bouts de papiers, des cartons, des contre plaqués ainsi que sur les murs de son quartier. Il est inscrit à l’école primaire Dépôt de Tambacounda, et poursuit des études secondaires au lycée technique Maurice Delafosse à Dakar. Passionné par la musique, il suit des cours assidus de guitare avec son frère Ibrahima Diallo. Après la mort de son père en 1969 et celui de sa mère en 1970, Jacob Yakouba qui se trouve parmi les animateurs de la grève de 1968, laisse tomber ses études et se consacre en grande partie à la musique.
Sélectionné pour être le soliste d'un groupe de musique, il s'installe à Saint-Louis du Sénégal en 1971 et rencontre l’animatrice, comédienne Marie Madeleine Diallo (née Valfroy) qu'il épouse le . Ensemble, ils deviendront parents de deux enfants.
À 19 ans, il remporte le prix du premier Festival mondial des arts nègres organisé par le Sénégal en 1966[3]. Arrivé à Saint-Louis, Jacob Yakouba intègre le groupe African Group créé par de jeunes musiciens Saint-Louisiens. Il quitte l'aventure la même année pour se consacrer exclusivement à sa plus grande passion, la peinture. Il tient sa première exposition professionnelle au Centre culturel français de Saint-Louis. Dès lors il est souvent invité à Dakar pour multiplier ses expositions et se fait une place parmi les grands peintres du pays[6],[7]. Des chefs d’état comme Léopold Sédar Senghor ou Oumar Bongo le sollicitent pour leur collection personnelle[3]. Afrique, Europe, Amériques, ses toiles s'exposent à travers le monde dans de grandes galeries d'art. Il réalise aussi des fresques pour les ambassades et de grands hôtels.
En 2011, sa ville natale de Tambacounda inaugura la salle d'activités créatrices du collège Moriba Diakité du nom de l'artiste[8],[9].
En 2012 la cinéaste sénégalaise Fatou Kandé Senghor consacre un documentaire sur le peintre intitulé Le Retour de l'éléphant[10]
Le nom de l'artiste est souvent orthographié « Jacob Yacouba » par la presse alors que les toiles sont signées « Jacob Yakouba ». La raison est assez inexpliquée.
↑Institut Français au Sénégal de Saint-Louis, Programme Avril - Juillet 2015, Saint-Louis du Sénégal, Institut Français au Sénégal de Saint-Louis, , 27 p. (lire en ligne)
↑ a et b(en) Richard Trillo, The Rough Guide to West Africa, London, Rough Guides LTD, (lire en ligne)
↑Groupe des conseillers pédagogiques Arts visuels de l'académie de Dijon, « Liste académique de ressources pour une première culture artistique - domaine des arts visuels à l’école primaire », Note, (lire en ligne)